Je suppose qu'il n'est plus très utile de présenter un groupe de la carrure de LAMB OF GOD, mais soit dit en passant, ils ne bénéficient pas encore du même succès en Europe qu'aux Etats Unis, soit, quelques révisions s'imposent!
Après moults déboires suite à leur premier baptème sous le nom BURN THE PRIEST, le quintette originaire de Richmond en Virginie se rebaptise LAMB OF GOD. Renouvellant la scène metal qui s'essoufle aux Etats-Unis (peu de temps avant le split de PANTERA par la même), LAMB OF GOD est alors depuis consideré comme le chef de file de la nouvelle scène.
S'en suivront alors plusieurs tournées mondiales, une reconnaissance sans faille aux Etats Unis, des nominations et deux top 10 du hit parade des ventes à la sortie de leurs deux derniers albums ("Sacrament" - 8e et "Wrath" - 2e) en une dizaine d'années. Il faut alors se dire qu'en Europe et plus particulièrement en France, le groupe a un peu de mal à percer, mais depuis "Sacrament" (2006) la reconnaissance fini par payer et le groupe commence à amasser sa horde de fans.
Après la sortie de l'excellent "Wrath", il est normal que le public attende patiemment le retour des américains, et c'est enfin le cas depuis le 23 janvier avec la sortie de "Resolution", 7e album des agneaux.

D'ailleurs, des agneaux, ils n'en sont pas ! Et dès le début de "Straight for the Sun" on s'attend à tout ! Celui-ci démarrant sur une très belle performance de Randy Blithe qui à l'air toujours plus en forme, et appuyé par les guitares du duo Adler/Morton sur un riff plus que lourd, tout en mid-tempo, pourrait indiquer que la donne changerait? Ohlà non, car après les 2min de cette "intro", on entre dans le vif avec un "Desolation" dans lequel on retrouve tout ce qui fait la signature "Lamb of God": groove impeccable, des riffs "made in America", un chant furieux oscillant entre hurlé et guttural, tout y est !
On enlève même d'ailleurs le côté sombre de "Wrath", et on le remplace par plus de fureur, qui, sans conteste nous rappelle l'ambiance développée sur "Sacrament" et "Ashes of the Wake". Donc, on perd (un peu) de ce côté mélodique, pour gagner (beaucoup) de hargne. Le duo guitaristique fonctionne à merveille comme on peut l'entendre sur "Ghost Walking" et se veut même plus tendance "thrash" dans l'approche des soli ("Invictus").

Tout y serait pour un des meilleurs albums de ce début d'année, et pour sûr, on n'a pas fini de headbanguer ou de reprendre les paroles de "Desolation" , de pogoter dans son appartement (au grand dam des voisins du dessous, véridique !) sur "Cheated", voire même d'être étonné d'une structure aussi proche de celle d'un PANTERA sur "To the End"; ou voire totalement s'essayer aux parties chants de Randy !! Le meilleur pour la fin étant bien "King Me", qui pour le coup, à le droit à des orchestrations, mais aussi l'invitation d'une charmante chanteuse...
Je disais "tout y serait", car certains morceaux sont en dessous du niveau d'autres, mais en tendant en l'oreille et ce, malgré une impression de "déjà entendu", on fini par hocher de la tête sans s'en rendre compte. Et ce, même si certains détracteurs diront "C'est du Lamb of God, c'est la même recette depuis 6 ans", oui, je l'avoue, certains titres sur l'album rappellent beaucoup trop d'autres compositions déjà enregistrées par le combo auparavant... Mais même si on peut avoir l'impression que LAMB OF GOD tourne autour du pot depuis quelques années, ils possèdent leur recette à eux qui font et feront leur originalité car donnant ces lettres d'or au "Pure American Metal".

Un album qui au final, ravira les fans ainsi que les non initiés de LAMB OF GOD, leur permettant d'ouvrir une brêche plus importante pour aller à la rencontre d'auditeurs en manque de groove. Quelle "Resolution" prendre en ce début 2012? La réponse est dans la question !