CHRONIQUES D'ALBUMS




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WARATTAH
Hatred and Strengh [ 2011 ]
Pavillon 666 - metal rock webzine CD Album - Durée : 57.45 - Style : Hardcore Progressif/Djent
Informations :
Interview :
Contact label : http://www.13bis.com/
Contact groupe : http://www.myspace.com/warattah
 


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ORIGINALITE
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TECHNIQUE
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PRODUCTION
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EMOTION
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Chronique : 23 mars 2012 - Chroniqueur : Blackened
 

Depuis déjà plusieurs années, le nom de WARATTAH circule sur le web. Les Bordelais enchaînent les lives, les premières parties intéressantes, figurent sur plusieurs samples ou magazines spécialisés grâce à leur première démo parue en 2006. Ce n’est pourtant que cinq années plus tard que sort leur premier album « Hatred And Strength » , la faute à de nombreuses galères… Grâce à l’appui de "XIII Bis Records", ce premier album va bénéficier d’une distribution importante et sans doute permettre au groupe de véritablement décoller. L’univers de WARATTAH n’est pourtant pas si aisément accessible. Une musique complexe et riche, mêlant de multiples influences. Puissante, fougueuse, agressive, ou encore totalement barrée, la musique des quatre compères girondins s’appuie à tout moment sur une technique irréprochable et un groove ressenti. Une musique qui arrive à maturité et qui dévoile une personnalité bien trempée pour ce premier opus. Entrons quelques instants dans le détail…


"Blood Red Fury" se veut l’ambassadeur du style du groupe. Ses riffs et rythmiques sont tantôt saccadés et décalés, tantôt plus directes et binaires. Le chant de Khris s’inscrit plutôt dans un registre « Hardcore ». On découvre aussi l’un des autres atouts du groupe : son guitariste soliste Denis. Le bougre délivre en effet des soli très progressifs dans les gammes et dissonances qu’il utilise avec brio. Une technique irréprochable et une patte assez particulière. Après, on aime ou on n’aime pas ! Le second titre "Walk The Line" prend la même trajectoire, avec une touche plus Hardcore. Au programme : chant éraillé et linéaire, rythmiques uppercut et structures progressives. "Creepy Generation" offre une petite respiration bienvenue avec un tempo plus lent, mais pas pour autant moins complexe au niveau de la rythmique. Le placement de la caisse claire relève souvent de la science. Le refrain est, quant à lui, bien plus mélodique en usant d’harmonies plus classiques ornementées de mélodies aériennes. Le solo est encore plus barré que sur les titres précédents ! Le groupe en a décidément sous le coude. "Adversity And Love" présente une nouvelle facette du combo avec son riff principal très ancré dans le « thrash metal ».
WARATTAH multiplie les riffs sans faiblir, en insistant sur les graves que leur permettent les sept cordes des guitares. Les ambiances sont à la fois différentes et similaires : si le groupe reste fidèle à sa ligne de conduite progressive et polyrythmique, les morceaux ne sombrent pas dans une linéarité lassante et restent assez bien identifiable, ce qui est un bon point dans ce genre musical. En effet, chaque titre présente des caractéristiques propres : un refrain chanté par-ci ("Skulls In The River Bed"), une rythmique à décrocher les nuques par là ("I, Fuckin’ I", "The Void"), un développement mélodique singulier ("Creepy Generation"). Le groupe n’hésite pas non plus à puiser directement dans le répertoire des combos qu’il affectionne. Ainsi on peut retrouver un riff lorgné du côté de chez THREAT SIGNAL ("Watch Me Burn"), ou encore un véritable hommage rendu à LAMB OF GOD sur "Ghost" où l’un des riffs de "Laid To Rest" est répété à plusieurs reprises. On a même droit à un clin d’œil au niveau des paroles (« …And I give a fuck ! »). Sympa, car plagiat assumé et vraiment bien fait puisqu’il s’intègre avec aisance dans la composition !

Petite(s) ombre(s) au tableau à noter, tout de même : l’énorme densité des titres (bien qu’assez courts en général), la longueur de l’album, ainsi qu’une certaine linéarité au niveau du chant font qu’il est difficile d’ingurgiter d’une traite ce lourd pavé de 14 morceaux. Il m’a été nécessaire de partitionner l’écoute pour réaliser cette chronique. Je pense que le groupe aurait pu boucler l’affaire en moins de temps avec tout autant, voire plus d’impact. Par exemple, les cinq titres de leur premier EP sont tous présents sur l’album. Mais on comprend qu’il est difficile pour un groupe de faire le choix de retirer certains bons morceaux d’une tracklist !


Niveau production on apprécie un son assez brut (« organique » est le mot qui me vient à l’esprit pour les instruments, la batterie en tête), peu d’arrangements venus de l’espace malgré le style (pas de samples ou d’effets en tous genres sur les guitares ou les voix) ; juste quatre mecs qui envoient le bois ! On aime ce côté « Djent » assumé, cette percussion rythmique à toute épreuve, cette touche progressive savoureuse dans un registre Hardcore/Thrash solide. WARATTAH peut frapper un grand coup, et c’est tout le mal qu’on leur souhaite après ces années de galère !








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