CHRONIQUES D'ALBUMS




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NEOSIS
Neosis [ 2012 ]
Pavillon 666 - metal rock webzine CD Album - Digipack - Durée : 48.50 - Style : Cyber metal
Informations :
Interview :
Contact label : http://sv-me.com/
Contact groupe : http://www.neosis.ch/ http://www.myspace.com/neosisofficial
 


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ORIGINALITE
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TECHNIQUE
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PRODUCTION
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EMOTION
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Chronique : 24 avril 2012 - Chroniqueur : Mary.Scary
 

En Suisse, vous trouverez les spécialités fondantes telles que le chocolat ou la fondue… NEOSIS, groupe genevois, n’a lui, rien de fondant ! Il se décrit d’ailleurs comme un groupe « polyrythmique avec des atmosphères électroniques d’une rare intensité ». Tout un programme ! Et le ton est donné avec leur premier album éponyme sorti au début du mois.

NEOSIS est un acronyme intelligent signifiant « évolution nouvelle de la société influencée par le scientisme », ce dernier étant une idéologie apparue au XIXème siècle selon laquelle la science serait le seul mode de connaissance valable et suffisante pour guérir tous les maux de la société. C’est intéressant à prendre en compte puisque la musique de NEOSIS est grandement futuriste et presque mécanique. La technique est, elle, assez carrée, d’ailleurs on pourrait facilement croire que ce sont des machines qui ont remplacé les membres du groupe. The matrix has you…

C’est donc dans cet état d’esprit que l’intro sonne, telle une alarme, un avertissement sur ce que vos oreilles vont accueillir ; évidemment « Everlasting Mind Collapse » est explosif et révèle un rythme soutenu tout comme un chant hardcore en colère. Ce premier titre annonce déjà un flirt avec le "metal indus" de par ses guitares sombres et énervées ressemblant presque au résultat que pourrait faire un clavier complètement possédé. Notons également quelques notes d’"electro pop", ce qui est plutôt rare dans le genre, présentes cela étant dit de façon assez discrète. Ce morceau est également l’occasion de découvrir une autre facette de la musique de NEOSIS, le chant clair, digne de celui de FROM FIRST TO LAST. Le second morceau, « Unwilling Fate », laisse présager un meilleur morceau grâce à la rage vocale de Thomas Götz, mais ne se différencie pas vraiment du précédent, le rythme restant le même et instaurant ainsi un effet répétitif qui sera malheureusement présent jusqu’au dernier morceau. « Worship Mindset » a, quant à lui, un peu plus de peps et nous propose un voyage en apesanteur en milieu de morceau, où le chant clair s’associe parfaitement à cette ambiance sombrement indus. Un moment de flottement que l’on retrouvera de façon plus intimiste dans « The Deconstruction of Reality ». « Neo-Euheremis » - peut-être intitulé comme un clin d’œil au style musical - impose dès les premières secondes une ambiance lourde et glauque qu’on peut attribuer au metal moderne et prouve ainsi la référence à MESHUGGAH. C’est à partir de ce titre qu’un intérêt, qui fut peut-être inexistant jusque-là, peut naître, surtout qu’il est idéalement placé avant leur top song, « Supremacy Design ». « Fragmentary Alteration » signe l’apogée de la sombre attitude de l’album et donne envie de head banger lourdement à s’en cogner la tête sur le mur, mais est malheureusement ponctuellement gâchée par des chants aux sonorités réjouissantes. Des chants qui ne sont pas forcément en adéquation avec le contexte, puisque les paroles de NEOSIS sont très généralement pessimistes comme vous vous en doutez ; en effet, ils nous exposent un monde au futur sombre tout comme l’illustre brièvement l’artwork qui parait, au passage, très pro pour un premier album, et qui dévoile un groupe de jeunes mâles sûrs d’eux mais que la société a désenchanté, posant au milieu d’une énorme usine désaffectée.

En bref, l’album de NEOSIS est un continuel ping-pong entre un metal electro qu’on pourrait parfois soupçonner d’avoir été remixé par un DJ à cause des beats violemment soutenus par des instruments ressemblant au résultat d’une boîte à rythmes, et un metal plutôt hardcore variant entre chants hurlé et chants clair. On sent une volonté de casser les codes de la part de NEOSIS ; ça sonne familier, déjà-fait, mais d’un autre côté, grâce à la technique musicale et surtout à l’originalité du groupe, c’est aussi différent. Par contre le gros point faible de ce premier album, c’est la répétitivité ; les dix morceaux pourraient presque passer pour un seul, du coup on se lasse bien vite et on a du mal à écouter une piste entièrement. De plus, il faut être fan de ce type de chant ; pour ma part, je dis oui au chant à la PAIN, un grand non quand ça fait penser à du ATTACK ATTACK. Donc ça coince et impossible pour moi de ressentir l’émotion qu’ils ont voulu dégager en fusionnant deux styles de chant bien distincts.

NEOSIS a du potentiel, du très gros même, surtout qu’ils disposent d’une belle production. Ma main à couper qu’ils sont surtout très bons en live, car ce serait au moins l’occasion d’entendre la batterie et les grattes avec toute la puissance qu’elles méritent. Espérons qu’ils fassent mieux la prochaine fois !

Supremacy Design






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