Avec "Morituri te salutant", GERGOVIA, one man band porté par Necron, propose son septième album. Comme GERGOVIA est pour moi une découverte, je vais à la chasse aux renseignements, n'ayant que peu eu l'occasion d'écouter ses sorties auparavant.
Alors, primo, je dis quand même chapeau. Chapeau pour la persévérance, la résistance du type. Il en a pris dans les dents, peut-être que ça lui a servi, peut-être que certains disques le méritaient? La persévérance ne fait pas qu'un disque soit bon ou non, n'influe pas sur sa note, on le regarde comme un autre, mais je crois que ce point était important vu le thème développé. En tout cas, il y a eu évolution et du chemin parcouru entre "Coulée de lave" et l'album dont il est question.

Nous avons ici un album de "black metal" avec quelques teintes "heavy", qui passe, qui s'en tient à son rôle, sans flamboyance.
Je suis malheureusement resté assez froid à cette écoute. D'abord, une pochette avec 3 fautes, dont une dans le titre, vraiment, c'est moyen. L'artwork est cohérent avec le thème, à défaut d'être beau.
Le son général est bon. Rien à l'écoute ne m'a gêné. Bon son de guitare, boîte à rythme assez bien intégrée, tout est audible. Le chant en français passe très bien.
9 titres au format moyen (moins de 5 min) composent ce disque. Je saute mon tour pour "Bardé d'or", riff trop bateau, mais refrain sympa. En fait, je peux presque multiplier ce constat par neuf. Pourquoi, presque? Parce qu'il y a quand même de bons moments, dont le riff de "Conquête". Certains passages sont bien puissants, avec des variations de tempo bienvenues et des breaks judicieux qui relancent le tout.
Certains refrains sont bien composés, assez accrocheurs, mélodies classiques mais qui fonctionnent. Quelques arrangements apportent une touche en plus. Le problème, c'est que souvent j'ai l'impression de reconnaître les riffs. Avec "Gergovia" on nage en plein HYPOCRISY période "the fourth dimension", ou encore après dans les morceaux les plus nerveux du trio, l'inspiration en moins. Les titres qui ressemblent beaucoup à d'autres groupes, se ressemblent aussi entre eux (idem pour les textes). Pas étonnant que "Impitoyable" me fasse penser à une face b d'AMON AMARTH. On reste dans le sillon de Peter Tägtgren en somme. "Les arènes du destin" ne viendra pas me contredire, même le son semble influencé. Quasiment tous les titres sont au même tempo, à très peu de différence. Seul le débit change.
Les parties lead sont bien jouées, mais trop ressemblantes à certaines anciennes envolées de guitare de SEPTIC FLESH, tout comme les arrangements vocaux par moment.

GERGOVIA ressemble à beaucoup de monde, c'est sans doute ce qui m'a le plus dérangé. Malgré une certaine aptitude à développer une atmosphère intéressante. Alors si vous aimez les groupes suscités, peut-être trouverez-vous quelques satisfactions à l'écoute de ce disque, ou alors peut-être que ça vous fera l'effet inverse, comme pour moi. Je garde mon pouce levé pour le huitième album, après je le baisse.