CHRONIQUES D'ALBUMS




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FURIA
Marzannie, krolowej polski [ 2012 ]
Pavillon 666 - metal rock webzine CD Album - Durée : 43.01 - Style : Black metal
Informations :
Interview :
Contact label : http://pagan-records.com
Contact groupe : http://let-the-world-burn.org
 


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ORIGINALITE
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TECHNIQUE
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PRODUCTION
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EMOTION
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Chronique : 06 mai 2012 - Chroniqueur : Dinka
 

FURIA est un des groupes de Black Metal les plus intéressants de la scène polonaise. Leur premier album sorti en 2005, « Martwa Polska Jesien », est un petit bijou de sombre désespoir ; ils se sont démarqués de la masse grâce à leur approche expérimentale et aux cris inoubliables de Nihil – qui pourrait par exemple rivaliser avec un Niklas Kvarforth (SHINING), dans un hypothétique concours des chanteurs les plus torturés de notre bas monde… Après un second album tout aussi excellent (« Grudzien Za Grudniem »), et un EP (« Halny ») un peu au-dessous de la barre qu’ils avaient placée très haute, voilà qu’ils nous invitent à goûter leur troisième album aux effluves empoisonnées, « Marzannie, Krolowej Polski ».

Il s’agit bien d’un album de « Black Metal », les blast beats et les cris inhumains nous plongent dans ces ténèbres glauques et froides que l’on connaît. La production, tout en restant audible, ne joue pas la carte de la transparence et de la modernité, et c’est tant mieux. Mais ce Black Metal « à l’ancienne » est un fond de base pour se livrer à des expérimentations malsaines et dérangeantes. Parfois flirtant à la limite du psychédélique, de l’ambient ou de l’atmosphérique, les compositions sont toujours sombres et mettent à l’épreuve nos émotions et nos nerfs.

Les progressions des riffs sont remarquables ; souvent simples et majestueux, ils se déploient pour se perdre dans des abîmes d’apathie, pour ensuite ressurgir à la surface dans une explosion douloureuse et digne, secondée par la batterie qui martèle ses rythmes diaboliques. Tous les morceaux ont cette tendance à créer des atmosphères à la fois mélancoliques et angoissantes. Cela peut commencer par ces riffs épiques, répétés assez longtemps pour qu’ils nous hypnotisent et nous rentrent sous la peau ; puis c’est un break déstabilisant qui nous plonge dans l’inconfort ; on se retrouve alors dans une ambiance claustrophobe, entourés de sons étranges et inquiétants, à se demander d’où l’ennemi pourrait arriver… puis c’est un petit rayon (presque) rassurant qui nous parvient sous la forme d’un riff clair joliment égrené, soudain piétiné par l’apparition fantomatique qu’est la voix de Nihil, aux incantations douloureuses ou aux râles agonisants.

FURIA ne cherche pas à être plus rapide ou violent que leurs voisins. Mais ils ont cet excellent « sens du drame » qui les fait sortir du lot. « Marzannie, Krolowej Polski » capte l’attention dès les premières notes et ne lâche pas l’auditeur, le prenant par le collet et l’envoyant valser dans des mondes à la fois inquiétants et oniriques, dont la trame narrative ne manque pas de suspense et de rebondissements. Les émotions véhiculées par les guitares et le chant Black sonnent comme de vraies émotions, pas comme un déversement stérile de pseudo-haine. Et c’est une chose hautement appréciable.

Cependant, certaines critiques un peu plus négatives peuvent apparaître lorsque l’on compare cet album à ses monumentaux prédécesseurs. On peut à la rigueur regretter les sublimes passages acoustiques que l’on entendait parfois dans « Grudzien… », ou l’extrême puissance des riffs écorchés de « Martwa… ». De plus, le chant de Nihil est moins mis en avant que dans les précédents albums (à la fois dans la production et dans son « temps de parole »), ses expressions sont moins bouleversantes et explosives. Mais cela peut être le résultat d’un choix conscient, les émotions passant plus par les guitares et les expérimentations musicales que par la forte personnalité vocale du frontman.

Sans être révolutionnaire ou absolument extraordinaire, il s’agit là d’un très bon album de Black Metal, original, et je le recommanderai volontiers. En particulier, si comme moi vous appréciez à la fois AGALLOCH (pour leur poignante mélancolie) et DEATHSPELL OMEGA (pour leurs expérimentations terrifiantes), vous pourrez trouver dans cette sortie un intérêt certain !








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