CHRONIQUES D'ALBUMS




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THE PRESTIGE
Black mouths [ 2012 ]
Pavillon 666 - metal rock webzine CD Album - Digipack - Durée : 40.58 - Style : Post hardcore
Informations :Existe aussi en version vinyle
Interview :
Contact label : http://www.basementapesind.com/
Contact groupe : http://www.facebook.com/wearetheprestige http://www.myspace.com/wearetheprestige
 


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ORIGINALITE
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TECHNIQUE
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PRODUCTION
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EMOTION
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Chronique : 13 mai 2012 - Chroniqueur : Barclau
 

THE PRESTIGE offre ici son premier album à la grande famille du post-hardcore. Avec son "Black Mouths", qui fait suite à un EP, nombreux de ses contemporains et voisins de genre n'auront qu'à bien se tenir. THE PRESTIGE ne révolutionne rien, et n'en a pas la prétention. Quiconque s'est pris dans les dents le gros de la vague post-hardcore pendant les 90's n'aura pas de révélation à l'écoute de cet album. Malgré ça, ce même quiconque ne pourra qu'admettre que le disque en question est une tuerie dans le style et parfois au-delà, car certains titres s'aventurent plus loin que les frontières qu'on leur imagine. Les autres découvriront peut être le genre, en entrant par la grande porte!

En dix titres, pas le temps de s'ennuyer, on se fait bien labourer les oreilles, sans jamais atteindre le lavage/gavage de cerveau, car THE PRESTIGE a une sacrée maîtrise rythmique, sait relancer l'intérêt de ses morceaux, use bien des breaks pour mener sa barque, a des wagons de riffs. Preuve avec "the truth" qui évite toute linéarité, avec une puissance détonante. On y reconnaît les bonnes dissonances dans les accords, un côté "mathcore" dans la construction cassée du morceau. La fin du titre nous renverra aux premiers AT THE DRIVE IN dans l'esprit. Et ce n'est que le début! "Burn down Vegas" envoie le boulet d'entrée de jeu, avec riff et batterie ultra efficaces. Le morceau se finit sur une sorte de solo "noise rock", comme pour annoncer la suite. Car dans "Ballroom", on a un esprit rock, tout relatif, mais bien présent. Aspect confirmé dans "Crane flies" aux bons relents "hardcore'n'roll" genre HELLMOTEL, tout en gardant les cassures bienvenues. A 2mn30, on prend un beau virage carrément indie rock, qui nous amène parfaitement à la suite. La construction de l'album est très progressive, rien n'arrive comme un cheveu sur la soupe, on est toujours préparé.
"Pluie" nous plonge en pleine méditation désertique, à l'instar d'un SIXTEEN HORSEPOWER, avec slide. Sa fin chaotique annonce "the never ending end", titre qui fait côtoyer moment d'intensité, vitesse, ralentissement, passage punk, riffs mélodiques, envolées limite post-rock vers 3mn10.
Avec "Forward" on a encore un excellent moment de prestidigitation accrocheuse, le genre de titre qui donne envie de sauter partout, avec quelques riffs bien rock'n'roll.
Le début de "Backward" nous rappellera un certain "43% burnt" de THE DILLINGER ESCAPE PLAN, avant de partir dans des phases mélodiques et noise du plus bel effet, pour revenir doucement vers un chaos grandissant. Le neuvième morceau, un instrumental à la guitare, fait bien redescendre la pression par l'épure, et montre encore une fois les horizons divers du groupe, ce qui sera confirmé par le beau "Hooks and lips" clôturant l'album dans une atmosphère lancinante.
Vous voyez le grand écart? Le mieux, c'est qu'on ne le sent pas, car le son, la façon de jouer, l'ambiance, rendent le tout cohérent et font que chaque morceau est habité du même esprit.
"Post-hardcore", mais pas seulement. Sûr, on y croisera CULT OF LUNA, on pensera à tant d'autres pour une scène qui est aussi faîte d'hommages respectueux. On pensera à ART OF FALLING pour l'intensité et un penchant mélodique. Mais l'étiquetage et l'énumération ont trop de limites, et ne servent qu'à vous orienter un peu mieux, pas à cerner un groupe.

Le groupe est ce qu'il est, à sa façon, avec ces ingrédients: voix arrachée, production idéale, guitares rageuses et mordantes, basse lourde, batterie hargneuse. Je peux vous dire que ce disque vaut beaucoup de ses références.
Pour l'anecdote, car ça ne fait pas d'un disque un bon disque, celui-ci a été enregistré avec Guyom Pavesi et le mix ainsi que le master ont été confié à Magnus Lindberg (CULT OF LUNA, tient donc!). C'est dire si le son est bon! Avec un aspect live qui colle parfaitement aux morceaux, à l'énergie brute qui s'en dégage, ainsi qu'à l'authenticité qu'on souhaite d'une telle démarche.
L'artwork du digipack est très beau et particulièrement soigné. Après un premier EP, et une bonne activité en 3 années, aurait-on déjà le disque de la maturité? L'avenir nous le dira, et il s'annonce très bon!








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