CHRONIQUES D'ALBUMS




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ITHAK
Ithak [ 2012 ]
Pavillon 666 - metal rock webzine CD Album - Digipack - Durée : 41.40 - Style : Psychopunk
Informations :
Interview :
Contact label : http://www.lecluricaun.com/
Contact groupe : http://ithak.wordpress.com/ http://www.myspace.com/ithaque
 


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ORIGINALITE
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TECHNIQUE
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PRODUCTION
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EMOTION
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Chronique : 15 mai 2012 - Chroniqueur : Barclau
 

Premier album pour ITHAK, groupe composé de membres au joli cv. Parlons de suite de style. On parle ici de "psychopunk", kaléidoscope composé de combinaison de "jazz", "electro", "hip hop", le tout dans une perspective déconstructiviste...Musique du futur, patchwork, OMNI?
Mais pourtant, qui a mangé les discographies de CAPTAIN BEEFHEART, KING CRIMSON, GONG, TOM WAITS, ZAPPA, ACID MOTHERS TEMPLE, et tant d'autres, n'usera point du terme OMNI (objet musical non identifié) à la légère. Je n'irai pas dire que tout a été fait, mais presque. On m'annonce qu'ITHAK est un des groupes les plus prometteurs de la décennie...Terrain glissant, donc.

Venons-en au disque: Intro humoristique, on est à bord du Flying teapot. Le son est très bon, bien chargé, l'instrumentation est riche, toujours bien distincte. Dès le début, on se croirait dans Chicago de Tom Waits. Et vient la voix...et oui vient la voix, dont je me serais souvent bien passé. De grands écarts en grands écarts, on se retrouve dans une espèce d'ambiance étrange, mais ce chant fait presque penser à MANO NEGRA dans une fête foraine. Côté musique, on se croirait par moments en plein RITA MITSOUKO. Si vous aimez ce délire, vous allez adorer. Pour moi, ça ne passe pas. Certaines lignes me rappellent l'excellent "Je m'éclate au Sénégal" de Martin Circus. Un bon point. Mais ça fait déjà beaucoup de noms en pas longtemps...Pour un groupe qui se veut si original, je n'ai que rarement trouvé autant de ressemblances avec tant d'autres, sans toutefois accrocher malgré l'adoration que je porte à la plupart des suscités.
Mélanger c'est bien, c'est intéressant, mais si c'est pour proposer des fraises à la mayonnaise, c'est pas forcément la peine.
Maintenant je vais tenter la neutralité, car même si je n'ai pas accroché à leur musique, elle devrait plaire à beaucoup. ITHAK ne fait pas non plus de la redite, tout en étant dans le sillage de certains cinglés des glorieuses 70's. Il se dégage même de ce disque une ambiance bien à eux, sorte de fête et transe malade, déglinguée. La maîtrise instrumentale est très bonne. Mais bon, pour "Horizons verticaux", je suis plus à la limite de penser à Helmut Fritz (ok j'extrapole) qu'à GONG à certains moments du morceau, n'en déplaise à Steve Hillage, qui, lui, a adoré. Je parle musicalement bien sûr, la démarche d'ITHAK n'ayant rien à voir, car malgré mon ressenti négatif, il se dégage aussi de leur musique une liberté salvatrice. J'adhère au principe, pas forcément à la façon dont il est appliqué disons. Surtout que dans ce même morceau vers 3mn30, vient un vrai bon moment bien free, sax en tête, et là oui ,je dis oui, enfin, avant que le refrain ne reprenne.
Puis arrive "Je fly", un titre fou, au riff lourd, un peu crimsonien, ligne vocale presque mystique, aérienne, c'est génial.
Avec "sentier des lunes", on a un morceau très chanson française, celle qu'on aime et qui rappelle les grands noms, avec une dose de folie pas dosée, c'est vraiment du plus bel effet, une bonne inventivité qui en plus sert le genre, l'alchimie d'ITHAK pour un renouvellement d'un style presque centenaire. Mais parlons d'effet justement, douteux pour le coup: pourquoi avoir mis ce sale effet sur la voix, heureusement limité à certains moments, cet espèce de correcteur pour chanteur de R'n'B qui est peut-être ce qui est arrivé de pire à la musique. Colonel Reyel avec Brel et King Crimson? Les voilà nos fraises à la mayonnaise. Appétit coupé.
Avec "triangle cannibale", on a le titre que j'espérais depuis le début, un condensé de ce qui vient de se passer, sauf que cette fois la magie opère et ne se limite plus à l'illusion. Je dis carrément oui.
Le dernier morceau a un début magnifique, jolie ligne de guitare très pure, chant en allemand, ça surprend, pas pour le choix, mais parce que ça fonctionne très bien. On pourrait s'imaginer un Jeff Buckley allemand. Le morceau prend après une autre direction barrée, mais qui sert la singularité d'ITHAK pour le meilleur, pas pour le pire qui est maintenant derrière. Je n'ai pas trop accroché la suite du titre, mais au moins je l'ai trouvé intéressant.

L'originalité à tout prix comporte des risques, ITHAK a de nombreuses cartes en main, des possibilités infinies. Il ne leur reste plus qu'à garder les meilleures. Mais dans tous les cas, ce groupe ne plaira pas à tout le monde, d'ailleurs s'il le cherchait, il perdrait ce qui fait son intérêt, sa singularité. Essayez, on sait jamais!








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