CHRONIQUES D'ALBUMS




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ARJEN LUCASSEN
Lost in the new real [ 2012 ]
Pavillon 666 - metal rock webzine CD Album - Durée : 90.20 - Style : Rock progressif
Informations :Double album
Interview :
Contact label : http://www.insideoutmusic.com/
Contact groupe : http://www.arjenlucassen.com http://www.myspace.com/ayreonauts
 


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ORIGINALITE
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TECHNIQUE
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PRODUCTION
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EMOTION
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Chronique : 17 mai 2012 - Chroniqueur : Bloody
 

A 52 ans, ARJEN LUCASSEN, n'est pas prêt de rendre les armes. 19 ans après son échec solo (si on peu appeler ça comme ça) il récidive avec un nouvel album dont il est entièrement le maître. Ici, pas question d'inviter le moindre artiste en featuring. LUCASSEN se charge de la totalité de son concept album. Chroniquer un album qui de près ou de loin inclus LUCASSEN dans son processus n'est pas quelque chose de facile. L'homme a une vision très spéciale de la musique ou plutôt de sa musique. Car oui, à travers tous ses innombrables projets, ARJEN ne joue pas simplement de la musique, il a besoin de l'orchestrer. De lui donner une autre dimension. Encore plus prenante qu'un livre ou qu'un film. "Lost in The New Real" ne déroge pas à la règle et propose encore une histoire comme maître LUCASSEN aime en conter.
J'en vois certains se plaindre du côté répétitif de sa musique. Il est vrai qu'à force de créer et composer pour divers projets, l’éparpillement et la redondance est inévitable. Si on prend le dernier STAR ONE, il faut reconnaître que « Victims Of The Modern Age » n’était pas un chef d’œuvre. Au contraire, la période d' « Into The Electric Castle » avec AYREON est t-elle finie ?...

La réponse est comme toujours assez complexe à définir. C'est sur que sa musique cible le même public depuis des années, à savoir les amateurs de "rock progressif". Les amateurs de metal extrême n'y trouveront pas leur compte; LUCASSEN ne se réinvente pas et reste retranché dans cet univers science-fictionnel qu'il chérit tant.

"Lost In The New Real" conte l'histoire de Mr.L, sauvé in-extremis de la mort avec une cryogénisation. Se réveillant quelques centaines d'années plus tard ou le progrès technologique et médical est capable de le sauver, il va devoir apprendre à s'adapter à ce nouveau monde où tout ce qu'il avait connu avant n'est plus.
Narré en voix off par RUTGER HAUER ( Batman Begins, Le Rite) , "Lost in The New Real" vous plonge dans un univers futuriste très (trop?) riche. J'ai hésité à mettre en avant le trop, car on sait tous que Mr.LUCASSEN a tendance à vouloir en faire des tonnes. Même si il est un compositeur de génie, il ne faut pas oublier que le simple fait parfois mouche. Maintenant qu'il est libéré de toutes contraintes, nous étions en droit d'avoir quelques craintes. Alors bien sur, il y a quelques relents de trop plein, mais le reste est relativement correct. Cependant, à la première écoute, même le fan des productions LUCASSEN sera déstabilisé. Ce double album est très lourd, néanmoins rien de transcendant en ressort. Une chose est sure, "Lost In The New Real" ne s'apprivoise pas d'une seule écoute...

En effet, aucun titre ne se ressemble et le résultat est très déstabilisant au premier abord. L'univers reste cohérent mais LUCASSEN s’emploie à utiliser toute une pléthore d'instruments sur lesquels on n'aurait jamais parié en entendre une note. Mais c'est là que réside tout le génie d'ARJEN. Si ses autres projets et albums étaient un peu plus pêchus et rentre-dedans (avec AYREON notamment), ici il inverse la tendance avec un album plutôt calme, mais magnifié par le mélange des instruments. La flûte est omniprésente et se confond à merveille avec le reste.
Bien sur il reste encore cette fameuse propension à utiliser le clavier à foison pour le meilleur ou le pire. Tantôt kitsch (« Dr Slumber Eternity's Home ») ou dégoulinant d'ambiance malsaine (« The Space Hotel »), le piano se trouve être la pièce maîtresse de l'album qui fera pencher ou non l'ambiance du morceau en question. A partir de là, le compositeur s'amuse à créer de toute pièce ce space opéra avec tous les revirements de situations que cela comporte ( « Yellowstone Memorial Day »).
Les auditeurs seront tout de même ravis de retrouver en deuxième partie de l'histoire, les ambiances oppressantes qui faisaient la particularité d'AYREON ! (« Lost In The New Real », « Our Imperfect Race »).

Et si au fond cette histoire était SA propre histoire ? L'artwork parle de lui même. A travers l'écran qu'observe le scientifique ; la personne en question n'est nul autre que ARJEN LUCASSEN. Bien sûr ce jugement est un peu prématuré, mais c'est à l’écoute de l'album que cette analyse prend tout son sens. Sur certaines paroles, un côté autobiographique (ou une remise en question) se fait ressentir. « Pink Beatles In A Purple Zeppelin » cite clairement « Every song's been sung before, every note's been played, every chord has been strummed before, every melody's been made » Ceci a de quoi surprendre ! Plus aussi inspiré qu'avant le père Lucassen ?
"Lost In The New Real" n'est pas une horreur, mais l'on sent tout de même que la redondance est là, qu'il en aurait presque fait le tour.

Le deuxième CD, quant à lui, n'apporte pas grand chose à l'histoire car il est entrecoupé de reprises. Reprises de groupes qui bien évidemment sont chers à ARJEN. Hormis « I'm The Slime » de ZAPPA complètement reprise à la sauce LUCASSEN qui s’avère être excellente ; Le reste n'est pas très original. S'approprier les morceaux n’était pas vraiment la priorité (alors qu'il aurait pu!) il s'agit juste de rendre hommage à ces groupes qui ont beaucoup compté pour lui.

Le multi-instrumentaliste Néerlandais serait-il sur la fin de sa carrière ? Nul ne le sait, mais au fil des années, ses productions s'essoufflent et le space-opera n'a plus autant de cote qu'auparavant. "Lost in the New Real" plaira aux fans absolu de l'homme et aux férus de concept album space-opera, mais pour les autres, ce disque paraîtra très fade, lourd à digérer et sans intérêt.

Pink Beatles in a Purple Zeppelin.mp3






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