Est-il nécessaire de présenter SONATA ARCTICA, groupe de power métal scandinave qui sort son sixième album « Stones Grow Her Name » le 28 mai 2012.
Le groupe qui avait débuté dans le speed métal, vire de plus en plus vers le mid tempo et des compositions moins agressives.
Allons voir du côté de leur dernière galette pour nous faire une idée de leur évolution…

5 albums après « Ecliptica » (et oui déjà), que le temps passe vite…
Sur ce nouvel album composé de 11 titres, on sent que chez Sonata, le changement c’est maintenant !
Blague à part, entendez par là, un album plus diversifié qu’habituellement. Diversifié au niveau des sonorités, des tempos, bref, de la musique en général.
Entendons-nous bien, Sonata poursuit son abandon des tempos typés speed. Quelques passages de double pédale sont distillés à droite à gauche, mais rien de comparable avec « Ecliptica ». On sent que Sonata a acté plus ou moins cette décision à l’image d’un EDGUY qui a suivi la même direction.
Que Sonata expérimente des choses ne me choque pas, au contraire, c’est un signe de vitalité, créativité et surtout à mon avis, une envie de ne pas lasser l’auditeur (et ne pas se lasser eux-mêmes par la même occasion). Reste à savoir si le groupe est allé trop loin ou pas assez dans ce domaine...
Pour vous faire une idée, je vais essayer de vous commenter quelques titres qui reflètent les ambiances de l’album.
« Shitload O’ Money » comprend des passages très hard rock avec un refrain bien catchy ; sur ce titre on reconnaît moins le Sonata de l’époque, mais il faut bien reconnaître que ce morceau joue avant tout sur l’efficacité et le groupe nous surprend.
« Only the broken hearts », un morceau classique mais avec un refrain ultra catchy. Il aurait pu être de NIGHTWISH.
« Alone In Heaven » et son mid tempo qui tend à certains moments vers une balade et son refrain intéressant, car moins téléphoné ; il s’agit d’un bon morceau.
« The day » et son piano introductif bourré de reverb planante donnant une dimension très aérienne. La seconde partie du morceau diffère de la première avec un refrain intéressant (alternance de mid tempo et ballade).
« Wildfire part3 », un morceau rapide sur la première moitié qui permet de retrouver l’ancien Sonata, puis un interlude symphonique à la NIGHTWISH et ça repart à fond sur la fin.
« Cinderblox » le morceau atypique de l’album que je pourrais qualifier de country métal (et oui). S’agit-il d’un délire du groupe, probablement, cependant le morceau est tout de même très travaillé. On se croirait au far West, mais Sonata sait imprimer sa patte notamment sur le refrain catchy; une sacrée surprise à écouter absolument!
« Wildfire part2 », encore des touches de country métal en introduction (moins présentes tout de même) et on repart rapidement sur du vrai Sonata.
"Don't be mean" et son solo de violon basique mais romantique; la vraie ballade de l'album.

Que dire au final pour conclure cette chronique…?
Il m’a été difficile de donner une note à cet album ; j’ai trouvé des ambiances différentes, on ne peut donc pas qualifier cet album d’homogène, mais il l’est pourtant en terme qualitatif et c'est vraiment le point fort. J’ai du revenir plusieurs fois sur cet album car à chaque fin d’écoute, j’avais l’impression d’être intrigué, ne sachant pas trop quoi en penser !
La seule véritable question est la qualité globale, le plaisir d’écoute.
Au départ, le tout me paraissait un peu trop soft, en revanche je salue le groupe pour nous délivrer quelques nouveautés et faire un certain effort. De mon côté, c’est surtout la voix qui commence vraiment a mal passer (au niveau des intonations et types de refrains employés sans grandes innovations); cependant je vous l'accorde le chanteur a quand même fait du beau boulot sur ce CD. Plus globalement, il s’agit également comme d'habitude d’un débat subjectif ou 2 visions vont s’opposer, les adorateurs du speed d’antan représenté par leur premier album « Ecliptica » et leurs dernières œuvres plus softs.
Après plusieurs écoutes je trouve que cet album passe de mieux en mieux. Leur premier album « Ecliptica » restera (pour moi) leur chef d’œuvre, mais au moins on sent le groupe capable d'évoluer et c'est plutôt bon signe.
Cet album est donc plutôt bon dans le genre, avec notamment des refrains assez accrocheurs qui restent en tête. N'est-ce pas là l'essentiel après tout...