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KRAANIUM
Post mortal coital fixation [ 2012 ]
Pavillon 666 - metal rock webzine CD Album - Durée : 35.15 - Style : Slam death metal
Informations :
Interview :
Contact label : http://www.comatosemusic.com/site/
Contact groupe : http://www.facebook.com/kraaniumslam http://www.myspace.com/kraanium
 


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ORIGINALITE
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PRODUCTION
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EMOTION
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Chronique : 27 mai 2012 - Chroniqueur : Nebelgesang
 

Ils appellent ça, le "Slam-Death Metal" : subdivision du "brutal-death" présagée, au début des années 1990, par MORTICIAN et qui acquit son appellation et ses lettres de noblesse avec DEVOURMENT, en 1995. Un death metal lourd, brutal, bien qu’oscillant entre mid-tempo et blasts syncopés… à l’accordage le plus bas possible et dominé par une voix gutturalo-porcine (ce fameux pig squeal). Un death metal « groovy », rythmé, (d’où l’adjectif « slam »), et dont les thématiques macabres/gore manient un second degré très…primitif. Pas de plans ultra techniques, pas de grandes subtilités de composition, juste un pavé d’excrétions et de vomissures... un instant plaisant de brutalité débile.

Les norvégiens de KRAANIUM appliquent ce schéma à la lettre. Depuis 2001, bien qu’en gestation jusqu’en 2006, ces cinq joyeux-drilles officient dans l’orthodoxie américaine la plus pure… avec des albums aux doux sobriquets tels que « Ten acts of sickening perversity », « The art of female sodomy » et, pour celui qui nous intéresse ici, « Post mortal coital fixation ». Vous l’aurez compris : vice, allégresse et poésie réunis. C’est gras, complètement beauf’ de l’artwork sanguinolent aux textes… de la première à la dernière minute.

Car dès « Post Mortal Fixation », le titre éponyme d’ouverture, le ton est donné : Des guitares et une basse rugueuses, graves, infiniment lourdes et mises en valeur à l’extrême par un mix puissant… Une instrumentation capable de provoquer automatiquement un « signe du flot » sur un abdomen cirrhotique… envahi par l’ascite. Rythmiquement, un gros travail fut réalisé avec notamment des palm mutes classiques mais efficaces, entrecoupés d’accélérations assassines en doubles croches (« Orgy of Cannibalistic Fornication »)… À cela, s’adjoignent la batterie de Mitch Rider, dont la caisse claire résonne comme l’acier, et la fameuse voix caverneuse de Martin Funderud, qui vocifère sans discontinuer ses odes… humoristiquement décalées… au centième degré (ce que les interludes/samples s’acharnent régulièrement à souligner)… En somme, cet album est un petit plaisir gourmand pour les âmes nécrophages.

Si vous recherchez de la finesse, de la composition léchée et intelligente, passez donc votre chemin. KRAANIUM n’est définitivement pas fait pour vous. En revanche si Romero est votre Dieu, que vous n’avez pas peur des ménorragies, et que les viscères vous fascinent… ou si vous êtes plus simplement amateurs d’un death poisseux, progressant insidieusement le long d’alternance entre mid-tempo et gravity blasts, comme c’est le cas du titre « Bursting Rectal Sores »… alors vous trouverez ici votre came. Car en dépit d’un aspect compact et homogène, « Post mortal coital fixation » démontre une science virtuose du riff « slam » et groovy... et l’on s’étonne parfois de battre la mesure lors de « Crack whore pounding », ou l’inhumain « Scupltures of Perverse Suffering », au cours duquel Lou Martinez (du groupe FLESH THRONE) et Jason Lambert (de PAIN PENITENTIARY) viennent apporter leur concours au torrent de hurlements porcins.

Si les plus chafouins reprocheront le côté relativement répétitif du style… qui implique une durée de vie limitée pour les plus mélomanes… et si l’on peut regretter l’orthodoxie obsessionnelle de l’ensemble… cette identité très américaine chez ces cinq scandinaves… les frères Funerud et leurs acolytes ont réalisé un travail aux petits oignons qui saura satisfaire les thuriféraires du style.








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