Groupe venant du Danemark fondé en 1991, Les Denial Of God possèdent tous les clichés du genre : maquillage noir et blanc, musique démoniaque, arrière-plan noir voire enflammé... Bref, le stéréotype incarné du black métal. Mais, avec leur dernier bébé, "Death And The Beyond", prouvent-t-ils qu'ils sont plus qu'un simple groupe de black métal ?

Première constatation au niveau de la musique : les musiciens sont très bons et se permettent quelques incursions hors black métal (je pense au guitariste Azter qui passe de gros riffs bien heavy à des choses plus légères, faisant même penser à de la musique espagnole). Le batteur Galheim se permet lui aussi de sortir des sentiers battus, ce qui donne un résultat assez intéressant... Les morceaux sont certes, trop longs (plus de quinze minutes pour "Pendulum Swings") mais regorgent de curiosités, pas forcément perceptibles à la première écoute.

...Qui justement aurait été plus intéressante si la production avait suivi derrière. Le mixage est absolument médiocre : cela n'est pas du tout du niveau d'un groupe à la carrière aussi longue. Dommage, car la musique exécutée par les musiciens méritait mieux.

La voix du chanteur, Ustumallagam (quel nom n'est-ce pas?) est ce que j'appellerais une voix "monosonore" : aucune intensité, aucune variation, c'est totalement plat. C'est le seul musicien qui reste dans le black métal et ne s'autorise aucune fantaisie contrairement à ses deux autres collègues. Dommage.

On a donc là un bon vieil album de black metal de la part de Denial Of God : malgré le travail remarquable des musiciens, une production déplorable et un chanteur qui ne prend aucun risque avec sa voix qui gâche le résultat. Cet album a du potentiel cependant. Regrettable.