DR. ACULA, sextette de Long Island, New-York, essaie depuis 2005 de dépoussiérer la scène métalcore, deathcore. cette scène qui souffre déjà de vieillissement prématuré au bout d'une décennie d'enregistrements, réussis parfois, mais souvent inintéressants. En effet, le mélange metal et hardcore mange à tous les râteliers et se mord la queue bien entendu vu la "foultitude" de combos engagés dans cette brèche prometteuse au départ pour un metal nouveau.
DR. ACULA, jeu de mot avec Dracula, vous l'aurez deviné, explore une nouvelle voie dans le style qui nous intéresse ici et nous présente son cinquième méfait intitulé "Nation". Le groupe new-yorkais essaie de nous interpeller tout d'abord avec un artwork de couverture du Cd très parlant et somme toute assez réussi pour nous faire entrer dans ses compositions. La galette extirpée de son enveloppe crystal vient se placer dans le tiroir de notre lecteur CD, et avec un simple geste nous appuyons sur la touche "play" pour le meilleur ou pour le pire.

Une première écoute nous fait penser à une bouillie sonore presque inécoutable. Une seconde, puis une troisième audition seront nécessaires avant de pouvoir analyser ce qui sort des enceintes de notre chaîne hi-fi. Je reste sur ma position initiale, c'est-à-dire une mauvaise production qui ne nous facilite pas l'écoute. Ensuite, il y a ces douze titres en seulement une petite demi-heure d'écoute où l'on a mis un peu de tout dans les morceaux, du hardcore, du metal et du hip-hop en complément. Et puis, il faut digérer la voix, les voix en fait des deux chanteurs qui jouent au "ping-pong" entre grognements, cris aigus, chant aboyé et litanies gratuites.
Sur Fond de punk/hardcore souvent très lourd où la basse est prédominante, on nous propose un sinistre metal/hardcore se voulant humoristique comme, un "street movie" de série B, comme un comic américain ou une BD cliché pour "touch-guys". Au final, nous ressortons "fatigués" de cette audition donnant une sale impression de "fouillis" sonore. Certains vont crier au génie, d'autres, dont je fais partie, vont rejeter cette œuvre presque d'emblée, trop à trier dans les poubelles des rues de New-York pour trouver un tant soit peu d'accroche.

L'originalité à tout prix n'est pas forcément gage de réussite, et DR. ACULA avec "Nation" semble vouloir plus se défouler avec des textes intéressants certes, mais avec un délire musical qui ne peut plaire à tout le monde. En fait, c'est sûrement le but recherché par le sextette : se faire plaisir tout simplement. Mais, nous, dans ce cas là, que faisons-nous ? A vous de décider en écoutant des extraits de cette B.O. urbaine pour "coreux" curieux et "branchés".