Lorsque l’on évoque les Vikings, les trois pays nordiques que sont Norvège, Suède et Finlande, sont spontanément cités. C’est oublier un quatrième, bien que peu présent dans la culture mondialisée d’aujourd’hui : le Danemark. C’est en septembre 2012 qu’est programmée l’invasion d’un groupe de metalleux danois, appelé VANIR. Un jeune groupe qui parcourt son bonhomme de chemin et fête là son deuxième album en deux ans. Pas moins. Onwards Into Battle s’inscrit dans une lignée Folk Metal dans la veine des Ensiferum et Equilibrium. Par exemple…

Pour ce qui est de leur musique, le combo nous offre quelque chose de moins travaillé et de plus direct qu’un Equilibrium et dans un registre davantage celtique puisque l’on compte une joueuse de cornemuse et de flutiaux au sein du groupe (Sara Oddershede). Et de facto, la musique sonne plus organique et naturelle. Tant mieux car dans les autres références on pourra citer Korpiklaani et son côté festif que l’on retrouve ici chez les Danois (« Raise Your Horns »).

Pas non plus de grosses surprises à se mettre sous la dent, nous avons à faire à un album plutôt classique dans le genre. On retrouve bien certaines bonnes idées comme ce dernier morceau chanté par un baryton sur une musique résolument Folk, où les instruments électriques ne se feront entendre qu’au deux tiers du morceau. Malheureusement serait-on tenté de dire car « Sons of the North » se révélait magnifique. Notons aussi l’intro de « Hlidskjalf Gynger », rythmique, martiale à souhait, lancé comme un chant guerrier. Là encore, le reste du morceau déçoit dans la direction prise, les voix Death Metal n’étant pas toujours utilisées à bon escient. Et puis à côté de ça, on retrouve les recettes qui ont fait le succès du Folk Metal : des mélodies imparables, des chœurs mystiques (sur le non moins mystique « Aeresdod »), les instruments Folk…

Onwards Into Battle sera plutôt à réserver à une frange du public Metal : ceux et celles (car il y en a beaucoup) qui sont déjà calés et réceptifs à ce style de musique. Même si rien de nouveau n’est à signaler, Vanir mène sa barque en terrain sûre et saura attirer un public. Surtout que côté production, rien à dire c’est du tout bon, même si les moyens auraient pu paraitre limités au vu de la notoriété et du jeune âge du groupe.