La notion de temps est un thème récurrent dans l’art : voyages dans le temps, sensations de ‘déjà-vu’, immortalité… L’œuvre d’art, et notamment la musique, n’est-elle pas en elle-même une façon de figer le temps et de rendre intemporelle une production, la rendant ainsi éternelle ?
C’est donc ce thème, ô combien passionnant mais peu original, qu’a choisi HESS pour son premier album ‘Living In Yesterday’. Une montre gousset enlacée, comme prisonnière, illustre bien le propos.

Nul besoin ici d’une ‘DeLorean’ ou d’une quelconque machine complexe pour faire un saut dans les 80’s. L’introduction a capella de ‘Living In Yesterday’ annonce la couleur : c’est mélodique à souhait, ça sent le soleil, la mer, la plage et les ficelles du style ont beau être usées, cela n’en reste pas moins agréable et frais en cette période estivale.
De beaux refrains facilement mémorisables nous font penser à Bon Jovi (‘Living In Yesterday’, ‘Reach For You’), tandis que les nombreuses ballades (‘It’over’, ‘What If’, ‘Where To Run’) nous évoquent DEF LEPPARD. La voix de Harry HESS ressemble d’ailleurs à celle de Joe Elliot.
Techniquement, l’homme maîtrise son sujet et a su s’entourer de musiciens talentueux. Il faut dire que nous n’avons pas affaire ici à un débutant : après dix-sept années comme leader de HAREM SCAREM, groupe de hard-rock mélodique canadien, Harry Hess a concentré sa carrière sur ses talents de producteur et de compositeur ; c’est naturellement qu’il en vient aujourd’hui à sortir cet album solo.
Même si deux morceaux(‘Don’t Leave Me’ et ‘Nothing Lasts Forever’) sonnent un peu plus modernes, plus ‘alternatifs’, ne vous méprenez pas : ici vous ne trouverez aucune originalité mais du rock, hard-rock mélodique typique des années 80.

Voilà donc un album sans surprise aucune mais que vous pourrez apprécier avec certitude si vous êtes amateur de jolies mélodies, les pieds en éventail sur votre transat, au bord d’une piscine.