CHRONIQUES D'ALBUMS




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LOCRIAN
The Clearing & The Final Epoch [ 2012 ]
Pavillon 666 - metal rock webzine CD Album - Digipack - Durée : 90.29 - Style : Drone doom
Informations :Digipack 2 CDs
Interview :
Contact label : http://www.relapse.com/label/
Contact groupe : http://www.locrianband.com/ http://www.myspace.com/thelocrian
 


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ORIGINALITE
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TECHNIQUE
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PRODUCTION
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EMOTION
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Chronique : 02 septembre 2012 - Chroniqueur : Mary.Scary
 

Le drone, pour celles et ceux qui ne connaîtraient pas, est un sous-genre de la musique expérimentale qui consiste à user des bourdons (« drones » en anglais) et à en faire des notes et des sons maintenus et répétés. Souvent présenté sous la forme de morceaux dépassant les dix minutes, le drone est avant tout une musique d’ambiance, particulière. LOCRIAN est donc un groupe de drone est c’est en écoutant leur musique que l’expression « avoir le bourdon » prend tout son sens.

Ce groupe est aussi mystérieux sur son histoire que l’est sa musique. Formé en 2005, il provient de Chicago et se revendique bien différent des autres groupes de noise ambiant. Une chose est sûre, LOCRIAN insiste pour que « menaçant » soit le maître mot, même si ce n’est pas le but premier de leur musique. C’est donc plongée dans le noir et armée de mes écouteurs adorés que j’ai fait l’amère expérience de « The Clearing & The Final Epoch», qui serait leur vingt-quatrième album, tout de même !

Quelques notes régulières de piano, bruits non identifiés lointains, bourdons (les fameux), mélopées masculines accompagnées d’une batterie… « Chalk Point » aurait pu être la musique d’ambiance du jeu Silent Hill ou bien faire partie de la bande originale d’un film post-apocalyptique. Ambiance lente, lourde… Le drone de LOCRIAN ici se veut majoritairement doom.
Avec « Augury in an Evaporating Tower », on pense au début avoir affaire à de l’EBM mais il n’en est rien : en majorité composé de sons électroniques distordus, on peut aussi deviner la présence d’une boîte à rythmes et les complaintes précédemment citées se voient transformées en cris de douleur. C’est à partir de ce deuxième morceau que mon cerveau a commencé à perdre les pédales.
« Coprolite » innove puisqu’il inclut des cordes, ce qui est assez rare dans le registre. L’univers reste le même, mettant l’accent sur des sensations telles que la solitude, le vide, le désespoir. A mi-parcours, le titre prend une autre tournure, comme un intrus ayant de mauvaises intentions entrerait dans la chambre d’un enfant.
« The Clearing » commence à être le morceau de trop pour les tympans et on est à peine au milieu du disque ; ce qui est amusant, c’est que c’est le titre choisi par LOCRIAN pour faire monter en grade les cris, qui se voulaient jusqu’à alors relativement amenuisés. La distorsion des sons se veut plus violente et marque ainsi la fin du premier cycle, et donc du premier cd, « The Clearing ».

Le deuxième cycle intitulé « The Final Epoch » s’ouvre avec la piste du même nom et possède un bourdon bien plus imposant que dans la première partie. Les oreilles sont vraiment en train de saturer, surtout que, comme le veut le genre musical, le morceau dépasse les neuf minutes.
Et c’est « On A Calcified Shore » qui portera le coup de grâce à vos tympans avec un son aigu et strident au possible et qui ferait pâlir de jalousie la roulette du dentiste. L’ambiance post-apocalyptique perdure : vous avez l’impression de vous retrouver seul dans un monde qui a changé et dans lequel vous tentez de survivre malgré la présence de bestioles pas commodes du tout.
« Omega Vapors » est le plus « joyeux » de tous les morceaux de cet album (enfin « joyeux », tout est relatif !), car les mélodies se veulent plus douces et moins glauques. Mais bien évidemment, il ne faut pas trop compter sur leur répétitivité pour vous sentir mieux et enjoué, surtout que ce titre connaît le même sort que « Coprolite ».
Je respire un bon coup, il reste deux titres. « Falling Towers » est constitué de riffs lourds et doom et d’une ambiance glaciale imposante tout comme « After the Torchlight », bien que celui-ci, dernier titre de l’album oblige, aura un côté plus glauque. « The Clearing & The Final Epoch » est terminé, je vérifie que mes oreilles ne saignent pas et reprend mes esprits. Difficilement.

Mon avis sur « The Clearing & The Final Epoch » est assez mitigé. Concernant les points forts, en tant qu’adoratrice de musique à l’ambiance particulière, je garantis que celle de LOCRIAN est une musique de sensation. Le climat y est oppressant et ravira les fans d’ambiance glauque et de films d’horreur, surtout que les hurlements entendus sont très crédibles. Si les gens dits « normaux » écoutent des chants de baleines pour s’endormir, les autres écouteront LOCRIAN.
Pour ce qui est des points faibles, je dirais que la musique permet facilement de s’évader, dans une contrée sombre, je vous l’accorde (chacun fait ce qu’il veut après tout) mais, bien que sensible à l’ambiance qui en découle, je trouve que cet album n’est rien d’autre qu’une torture pour les oreilles et autorise par conséquent difficilement l’évasion à long terme. J’admets que c’est le genre qui veut ça mais ça manque cruellement de sporadicité. En bref, vous détesterez ou vous adorerez cet album mais ce qui est certain, c’est que LOCRIAN ne vous laissera pas indifférent.
A éviter si vous êtes en dépression et à conserver au frais pour la nuit de Halloween.








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