Antagonist Zero créé en 2012 en Finlande sort ici son tout premier opus "Doomed", sorti chez Violent journey records. Peu de choses à se mettre sous la dent concernant ces cinq jeunes musiciens, et comme vous l'aurez compris avec le nom de leur album, ceux-ci évoluent dans un doom qui se veut assez ouvert musicalement.

Premier aperçu avec une pochette en noir et blanc, les couleurs fluo étant à proscrire pour le style. Côté production, c'est plutôt bon sans être exceptionnel, le mixage pêche un peu avec une sous-exploitation de la basse, pour du doom c'est assez dommage (obligé de booster les basses avec mon lecteur pour bien apprécier). Les guitares prennent le dessus avec le chant, ou plutôt des chants alternant entre un chant clair atypique - et qu'il faudra subir ou apprécier - et le rituel chant death bien graveleux et caverneux.
Le premier titre de neuf minutes plonge l'auditeur dans le bain noir et sans grande surprise hormis ces chants bien sentis.
Le second titre "AZ" me paraît plus convaincant avec un côté progressif, des guitares aériennes, des passages plus dark metal, comme sait si bien le faire Opeth. Les guitares font un gros travail, entre rythmiques lourdes et soli de guitare parfois très appuyés.

On sent que le groupe aime l'expérimentation en mélangeant différents styles, avec toujours ce côté très progressif sur "Catatonic", tout rapport avec Katatonia est bien évidement impensable(...).
De la guitare acoustique sur "Fading", plutôt sympathique, mélangée à du doom/dark joué sous la pluie et les orages...

Dernier titre (déjà) avec pas moins de douze minutes à venir. Toujours ce satané orage qui ne passe pas, et qui devient au fur et à mesure trop cliché. Presque totalement instrumental, il est un résumé des autres titres : des passages plus ambiants, du doom/death, et de la pluie, encore.

Alors, tout est bien fait, on doit être honnête, nous avons un bon produit au final. Malheureusement, le groupe ne se démarque pas énormément de groupes ayant déjà fait leurs preuves, et ce côté progressif et "expérimental" (c'est un bien grand mot ici) est trop faible pour pouvoir dire que nous tenons l'album de l'année, si ce n'est l'album de la semaine. Alors prenons ce petit album pour une sorte de mise en bouche encourageante, mais attendons de voir par la suite ce dont ils sont réellement capables...