THY MAJESTIE ou comment faire du power-symphonic metal en Sicile. Créé en 1998, ce groupe italien arrive avec son cinquième album "ShiHuangDi" et une pochette d'inspiration asiatique, je recherche encore le pourquoi du comment.
Ici rien d'asiatique, pas même une seule note, on reste bien dans du power-heavy metal d'inspiration symphonique et épique, comme savent si bien le faire les Italiens (Rhapsody of Fire) et autres Allemands (j'ai fait le tour je pense).

Nouvel album après donc leur précedent "Dawn" de 2009 et (encore) nouveau chanteur avec Alessio Taormina. Alors comme à son habitude, le label et sa promo promet un "album de retour aux sources" ; comme tous les groupes et tous les albums, les fans jugeront. Quoi qu'il en soit, effectivement nous avons bien tous les éléments symphoniques qui ont démarqué un peu ce groupe, lequel reste un des fleurons dans le domaine. Mixé par Giuseppe Orlando (Novembre) et masterisé par un certain Mika Jussila (Nightwish, Sonata Arctica, Stratovarius) aux Finnvox Studios, il va sans dire que côté production, c'est plutôt bon, sans néanmoins être excellent car pour ma part je trouve que le mixage n'est pas forcement à la hauteur du projet très epic/symphonic. Peut-être est-ce dû également au son assez médiocre de leur synthé qui ne reproduit pas fidèlement les instruments d'une réelle orchestration classique. Il serait donc judicieux que ce groupe, s'il veut être à la hauteur de ses ambitions, taquine avec de vraies orchestrations.

Ce léger agacement côté synthétiseur passé, nous avons alors droit à de vrais titres mélodieux et power/heavy metal, de beaux chœurs, de belles cavalcades rythmiques que l'on ne connaît que trop, un chant très bon car clair et puissant, et des refrains forcement facilement mémorisables. Tous les ingrédients du style sont présents, pas de doutes de ce côté-ci. Les soli de guitares auraient pu être plus appuyés et plus présents, mais le groupe a préféré miser sur les rythmiques et le synthé "orchestral" de piètre qualité.

A noter que sur le titre "End Of The Days", Fabio Lione himself (Rhapsody of Fire, Vision Divine, Kamelot) vient pousser la chansonnette, dans un registre vocal presque identique, mais sur un titre légèrement plus progressif.

Évidemment, vous aimez Sonata artica et autres Stratovarius (milieu de parcours) vous devriez être sensibles à leurs compositions. Pour ma part il y a certes de bonnes choses, surtout côté sens des mélodies et constructions des titres ; par contre un bémol concernant l'originalité et la surprise pratiquement inexistante, ainsi que la qualité de son/mixage de certains instruments, vous l'aurez compris. Un bon album mais qui risque de ne pas s'imposer ni se démarquer face à une concurrence féroce.