CHRONIQUES D'ALBUMS




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BEHEXEN
Nightside emanations [ 2012 ]
Pavillon 666 - metal rock webzine CD Album - Durée : 49.25 - Style : Black metal
Informations :
Interview :
Contact label : http://www.debemur-morti.com/
Contact groupe : http://www.facebook.com/behexen.official http://www.myspace.com/congregationofbehexen
 


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ORIGINALITE
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TECHNIQUE
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PRODUCTION
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EMOTION
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Chronique : 18 septembre 2012 - Chroniqueur : Nebelgesang
 

S’il y a bien un album qui était attendu, c’est celui-ci ! Depuis la sortie de « My Soul for His glory », les commentaires épars, souvent emphatiques et dramatisés, s’épuisent à déterminer si oui ou non le dernier album de BEHEXEN en date devait être considéré comme une véritable déception, si oui ou non, les Finlandais étaient vendus, perdus à la cause, définitivement embourbés parmi la masse de groupes quelconques qui composent la scène contemporaine.

En effet, alors que ses premiers albums arboraient fièrement les couleurs d’un black metal radical, typiquement finlandais et issu de la « deuxième vague », BEHEXEN a, depuis « My Soul for his glory », réalisé un virage à quarante-cinq degrés, gonflant légèrement sa production, délaissant les mélodies épiques, parfois mélancoliques, les accélérations furieuses, les blasts épileptiques de « Rituale Satanum » et « By the blessing of Satan », ainsi que la production raw et saturée directement issue des années 90, pour une musique certes toujours chargée par des ambiances mystiques, mais plus groovy, mid-tempo (en dépit d’accélérations efficaces) et calibrée (prévisible ?).

Aussi, depuis l’annonce de « Nightside Emanations », les commentaires généraux vont-ils bon train, alternant entre patience circonspecte et excitation.
Ces quatre années de silence n’ont certes pas été totalement inactives pour le quatuor, puisque Horns (batterie) et Hoath Torog (vocals) étaient occupés par SARGEIST ; Shatraug (guitare), par HORNA et DROWNING THE LIGHT ; et Wraath (guitare), arrivé en 2009, par ONE TAIL, ONE HEAD et DARK SONORITY. Mais la curiosité n’en est que redoublée, lorsque parvient à nos fervents canaux auditifs ce quatrième album. Alors, qu’en est-il ? Continuité ? Retour aux sources.

Ne tournons pas autour du pot : « Nightside Emanations » n’est pas un retour aux riffs et au son de la fin des années 90. Il ne reconquerra donc pas ceux qui regrettaient l’accalmie relative et la production de « My Soul for His glory », mais que les anciens fans déçus ne tournent pas pour autant les talons, le black metal ici proposé n’a certes plus la brutalité d’antan, en dépit de quelques accélérations qui firent le succès des précédentes sorties (notamment dans « Wrathful Dragon Hau-Hra » ou encore le furieux et démentiel « Death’s black light », leurs riffs groovy, leurs leads et rythmiques syncopés, leurs vocaux écorchés, réverbérés et possédés), mais il gagne en ambiances poisseuses (avec ses petites incursions de synthé), rituelles, dévotes.
« Circle me », « Temple of Silent curses » ou l’excellente conclusion « Kiss of the dark mother » (qui parvient enfin à insuffler de la folie à cet horizon de soufre) sont notamment, parmi ces dix compositions, des parangons de noirceur avec leurs rythmiques hypnotiques, leurs effets et chœurs blasphématoires, leurs riffs redondants, leur lente évolution vers une conclusion paroxystique et épique, déclamatoire, toute en scansion.

Dévot, efficace, relativement homogène et encore capable de fulgurances, « Nightside Emanations » n’est toutefois pas exempt de reproches, et le plus important est finalement le même que celui adressé au prédécesseur : en prenant le parti-pris d’une production dont les fréquences basses résonnent comme du Necromorbus, avec le côté « déjà-vu » qui va avec, et des tensions musicales également plus communes (« We burn with serpent fire » et « Awaken Tiamat », entre autres, se débattent, tant bien que mal, mais ne parviennent à véritablement décoller), la musique de BEHEXEN s’en retrouve par instants quasi banalisée, neutralisée, et perd dès lors l’originalité des premières années. Cela aura certainement un impact sur la durée de vie ; seul l’avenir nous le dira.


Cette suite logique de « My Soul for his glory », à défaut de surprendre, à défaut d’enthousiasmer ou de transporter, a le mérite de produire un black metal rituel, blasphématoire, en SON Nom, dévoué et aux ambiances viciées. Point d’originalité, point de prise de risques, un album qui saura convenir aux amateurs du genre. Fallait-il en attendre davantage ? Les auditeurs prendront leur parti.








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