DIE HARD est un trio originaire de Uppsala en Suède et actif depuis 2005. Le combo verse dans un "thrash/death old school" à forte tendance satanique. Après une série de démo, de Mcd et de Ep, DIE HARD publie son véritable premier long format en 2009, intitulé "Nihilistic vision", sur lequel le groupe posa les bases de leur son. Ce disque fut globalement bien accueilli et leur ouvrit les portes d'une tournée européenne en compagnie de SODOM. Il s'en suivra trois mini formats "Thrash them all" en 2010, "Hatred's black flame" en 2011 et "Antichrist" en 2012, qui précède la sortie de l'opus qui nous intéresse aujourd'hui, "Conjure the legion". Le groupe est composé de Simon à la guitare et au chant, de Harry à la basse et de Perra à la batterie.

Telle la quadrilogie cinématographique que tout le monde connaît "Conjure the legion", le premier morceau, déboule sur les chapeaux de roue. Rythmique "thashy" appuyée, double pédale, riffs acérés et voix à la frontière du "heavy-metal" et du "thrash-metal". Le deuxième titre est du même acabit. Les compositions s'enchaînent sans aucun temps mort et aucun répit n'est laissé à l'auditeur, DIE HARD enquille uppercuts et coups droits sans faiblir. Cependant, quelques morceaux sortent du lot, en tête desquels "Thrash them all" qui porte bien son nom ; cette composition est magnifiée par un solo absolument éclatant, sur une rythmique que n'aurait pas reniée KREATOR.

"Conjure the legion" respire le "vintage" par tous les pores, que ce soit au niveau du logo et de la pochette qui rappelle fortement toutes les oeuvres, évoluant dans le même style, sorties au milieu des années 80, de la production qui réussit le pari d'être sale et claire à la fois, elle appuie encore plus cet esprit "vintage". De plus, la musique développée par DIE HARD est assez simpliste et va directement au but tout comme le faisaient jadis des groupes comme METALLICA sur "Kill'em all", EXODUS ou encore KREATOR, avec un esprit lorgnant vers les premiers SLAYER.

Même si "Conjure the legion" tient bien la route, la voix du chanteur Simon, en est le principal point faible. Il déclame les paroles toujours sur le même ton, alors qu'une alternance de "growls" bien gras et de vocalises plus "thrash" traditionnels auraient donné plus de vie à l'ensemble. L'autre point faible vient sans doute de la musique, qui fleure bon les années 80, mais qui est vraiment très simple, heureusement, que quelques soli dégoupillés à bon escient, viennent contrebalancer cet état de fait.

Au final, il est clair que si VENOM devait avoir un fils, il se nommerait DIE HARD. Tout comme lui, DIE HARD développe une musique simple et directe avec des textes empreints de satanisme où tout respire les plus belles heures du "thrash" des années 80. De plus, "Conjure the legion" est doté de soli éclatants et d'un rythme assez soutenue. Cependant, la voix du chanteur peut se révéler horripilante sur la durée et tire l'opus vers le bas. Si "Conjure the legion" était sorti il y a trente ans, nul doute que le groupe aurait connu une petite notoriété. A conseiller à tous les nostalgiques des vieux METALLICA, VENOM et SLAYER.