CHRONIQUES D'ALBUMS




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SHINING
Redefining darkness [ 2012 ]
Pavillon 666 - metal rock webzine CD Album - Durée : 42.00 - Style : Extreme metal
Informations :
Interview :
Contact label : http://www.spinefarm.fi/
Contact groupe : http://www.shiningasylum.com/ http://www.myspace.com/shininghalmstad
 


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ORIGINALITE
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TECHNIQUE
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PRODUCTION
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EMOTION
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Chronique : 16 octobre 2012 - Chroniqueur : Nebelgesang
 

Une nouvelle sortie de SHINING constitue toujours un curieux évènement … appelant les petites excentricités de Kvarvorth, son maître à penser… ses petites provocations qui relèvent d’ailleurs de plus en plus de la singerie, voire de la bouffonnerie, que d’une véritable folie ou psychose (cf. les vidéos publiées pour promouvoir ce nouvel album).

Mais c’est davantage par sa qualité musicale que la formation suédoise s’est toujours distinguée. En effet, en dépit de deux derniers albums somme toute assez communs (« VI » et « VII »), voire assez dispensables en comparaison à leurs prédécesseurs (et les paroxystiques « IV » et « V »)… l’indiscutable personnalité de son metal extrême fait de SHINING une des figures de proue de la scène… et un groupe que l’on ne peut s’empêcher de suivre.
Aussi, quand bien même Kvarforth ne fait plus que cultiver des névroses multiples qui ne semblent plus tant le hanter que ça, « Redefining Darkness » reste un des albums les plus attendus de cette seconde partie d’année 2012. Notons au passage l’abandon de la numérotation dans l’intitulé. Nouvelle direction ? Redéfinit-il réellement quelque chose ?

D’emblée… avant même les premières notes… l’artwork ne manquera pas d’intriguer les observateurs attentifs, en particulier la pochette… En effet, une question se pose : Cette ligne noire sur fond blanc… Y a-t-il une quelconque référence, ironique, voire même inconsciente (peu plausible, n’est-il pas ?), à l’homonyme norvégien ? Comme un pied de nez au « Live Black jazz » sorti en 2011 ? La question reste ouverte à toutes les interprétations…

En revanche, côté musical, les choses sont claires… dès « Du, Mitt Konstverk » : Kvarforth a semble-t-il retrouvé un soupçon de hargne… et d’inspiration… terme qui peut être à la fois entendu dans son sens noble, puisque les riffs semblent enfin retrouver cette noirceur qui semblait s’étouffer progressivement au fur et à mesure des sorties… mais aussi dans son sens figuré, puisque le riff d’introduction semble totalement recopié sur le thème de « Dream is Collapsing » du film « Inception » (composition par Hans Zimmer)…

« Redefining Darkness », c’est une agressivité retrouvée… oscillant entre l’agressivité de riffs furieux en tremolo picking/blast, les mid tempi plus groovys dont les Suédois ont le secret, quelques soli bien sentis (cf. « Han som hatar Människan ») et les plages atmosphériques et lancinantes, longuement développées… via des arpèges acoustiques, raffinés, soulignant les parties vocales claires… désespérées, de leur géniteur. Ces instants plus sensibles, posées, parfois jazzy, exhalent dès le titre inaugural quelque chose de profondément mélancolique, bercés entre la neurasthénie et la manie… et développent à loisir la verve atmosphérique déjà entraperçue dans « VII ».

Vous l’aurez compris, cet album s’articule sur la même architecture que son prédécesseur, ainsi que sur des mélodies sensiblement proches… mais avec une beauté et une haine retrouvées… élément non négligeable. Avec son ambiance corrosive et sournoise, la musique de SHINING ne surprend certes plus, mais elle demeure d’une efficacité rare, pour peu que l’on insiste… pour peu que l’on entende ce que des titres comme « The ghastly Silence » (qui aurait d’ailleurs pu sans aucun doute figurer sur l’exceptionnel « IV ») ont à nous dire, avec cette évolution rampante, ces lignes vocales travaillées, entre les hurlements éraillés et les inflexions claires, relativement justes dans ce contexte…

« Redefining Darkness » est intelligemment agencé, allant progressivement de l’âpreté purement metal vers les saillies atmosphériques susmentionnées… ses interludes… au piano dans « Det Stora Gra », sa conclusion sous forme de climax… « For the God below »… toute en maîtrise, mid voire souvent down-tempo, lorgnant vers des tensions quasi bluesy… allant vers leur propre extinction… finale.

En définitive, SHINING ne redéfinit absolument rien avec ce huitième album qui, s’il retrouve un soupçon de rage et d’inspiration, s’il parvient de nouveau à exercer son charme obscène… et possède même un grand nombre de qualités, ne rayonne pas plus que ça dans une discographie aussi étoffée. Il satisfera certainement les thuriféraires invétérés, et les curieux qui apprécient une musique à l’atmosphère languissante, lancinante, et aux accents quelque peu mélancoliques. Kvarforth maîtrise son sujet, sait produire une musique personnelle, et fait ronronner avec un toucher certain une recette qui manque toutefois de véritables prises de risque... depuis plusieurs albums.








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