CHRONIQUES D'ALBUMS




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JON LORD
Concerto For Group And Orchestra [ 2012 ]
Pavillon 666 - metal rock webzine CD Album - Durée : 46.12 - Style : Musique classique
Informations :Disponible en édition simple et en édition digipack avec dvd
Interview :
Contact label : http://www.ear-music.net/en/label/
Contact groupe : http://www.jonlord.org
 


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ORIGINALITE
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TECHNIQUE
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PRODUCTION
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EMOTION
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Chronique : 27 octobre 2012 - Chroniqueur : Mary.Scary
 

Le nom de JON LORD, compositeur et pianiste britannique, ne vous dit peut-être rien au premier abord, mais si je vous dis qu’il fut un des membres fondateurs du groupe DEEP PURPLE, ça vous parle sûrement un peu plus. « Fut » car M. LORD est décédé en juillet dernier d’une embolie pulmonaire à l’âge de 70 ans.

Initialement enregistré en 1969 au Royal Albert Hall avec le ROYAL PHILHARMONIC ORCHESTRA et DEEP PURPLE, le « Concerto for Group and Orchestra » dont JON LORD est le compositeur et arrangeur, est un projet ambitieux, mais surtout la concrétisation d’un vieux rêve de LORD, consistant à fusionner le rock et le classique. En 2012, l’expérience n’est plus seulement un souvenir live, mais un enregistrement studio comme elle méritait d’avoir, avec un orchestre cette fois conduit par PAUL MANN et invitant des musiciens et chanteurs entrés dans la légende, tels que DARIN VASILEV, JOE BONAMASSA, BRUCE DICKINSON (IRON MAIDEN) et STEVE MORSE (DEEP PURPLE). Réenregistrement du concerto de l’époque avec des moyens plus modernes et avec parfois quelques modifications ci et là (la première version était principalement de l’improvisation), cette version 2012 apporte une musique de qualité, celle avec un grand M, où un classique époustouflant fait les yeux doux à un rock et un blues groovy. Esprits ouverts, mais surtout sans frontières, ce « Concerto for Group and Orchestra » est pour vous.

Album composé de trois pistes sobrement intitulées « Movement One », « Movement Two » et « Movement Three », dépassant chacune les dix minutes, ne vous attendez pas à entendre du rock ou du metal symphonique, mais bien un concerto qui laisse place, de temps en temps, à des envolées rythmées de blues.
Le premier mouvement commence en toute logique très doucement, avec la clarinette, qui aurait pu être la musique d’illustration d’un film d’héroic fantasy. Mélodies douces et poétiques sont au programme, donnant presque une ambiance Disney dans leurs phases plus joyeuses. Un magnifique thème principal est également abordé. C’est vers la septième minute que basse, clavier, guitare et batterie font leur entrée, nous faisant radicalement basculer dans un autre monde, d’autant plus que le guitariste DARIN VASILEV s’en donne à cœur joie lors d’un solo en total contraste avec le reste, un mélange groovy qui rappelle quelque peu les BLACK MAGES. Un mélange qui n’en est pas vraiment un en réalité, puisque le but de ce concerto est plus de l’ordre de la battle, plutôt que du couplage pur et dur ; en clair, c’est chacun son tour. C’est lors de la conclusion de ce premier mouvement que les deux styles musicaux se réuniront pour finalement exploser ensemble.
Le deuxième mouvement est le plus long, en frôlant les vingt minutes, et commence quant à lui, avec des sonorités plus sombres que la piste précédente. On y retrouve aussi bien l’univers d’un film noir que celui d’un monde Tolkenien. Mais c’est aussi la piste qui inclut du chant, celui de BRUCE DICKINSON et de KASIA LASKA, qui, je dois l’avouer, renforce bien le côté « musique de dessin animé » et sérénade. Ce « Movement Two » signe également la présence de JOE BONAMASSA à partir de la troisième partie de morceau.
Quant au troisième mouvement, il commence plus sur les chapeaux de roues et prend donc une dimension plus épique. C’est aussi celui dans lequel la barrière entre le rock et le classique est la plus infime, mettant en scène cette fois le guitariste de DEEP PURPLE, STEVE MORSE. Ici, le mariage entre les deux genres a bien lieu, avec en prime soli de guitare, de batterie et autres percussions, mais l’orchestre philharmonique reste majoritairement le grand maître à bord. Le final est, à ma grande surprise, bien moins impressionnant que ce à quoi je m’attendais, moins explosif que le reste et relativement bref.

Si vous n’êtes pas un amoureux de la vraie musique, celle qui n’a pas besoin d’un chauffeur-chanteur vous dictant les différentes destinations que vous emprunterez au cours de votre voyage musical, il est préférable de passer votre chemin puisque, comme précisé précédemment, « Concerto for Group and Orchestra » n’est pas une énième tentative de mélanger le rock au classique, mais bien et simplement un concerto, né de la virtuosité de JON LORD il y a plus de quarante ans. Attendez-vous alors davantage à un ping pong entre les deux styles musicaux plutôt qu’à la création d’un genre homogène ; vous n’aurez pas affaire à du heavy metal symphonique, mais à une alternance entre la musique classique et le bon vieux rock. D’un point de vue plus personnel et moins technique, j’ai tout bonnement eu l’impression d’écouter la bande originale d’un film dans lequel un dragon du Moyen-Âge est catapulté dans les années 70's, ou encore celui d’un jeune prince à la coupe afro vivant de folles aventures afin de sauver sa princesse. C’est un décalage que j’ai trouvé un peu trop conséquent à mon goût, mais qui a tout de même la particularité de relever de l’audace.
C’est en tout cas un dernier grand hommage rendu aux fans de DEEP PURPLE, mais surtout à son créateur, puisque ce dernier eut la chance et le temps d’approuver le remastering de ce projet.








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