BLOOD ON THE DANCE FLOOR se forme en 2006 à Orlando, Floride, Etats-Unis. Le groupe est au départ un duo composé de Dahvie VANITY et de Garrett ECSTASY. En 2010, Garrett laisse sa place à Javy VON MONROE et s’en va rejoindre BOY TALKS TRASH. Dans le même temps, le groupe en profite pour fonder son propre label et sort son album « Epic ». 2012 voit le retour du groupe avec un album un peu particulier, « The Anthem Of The Outcast ». Il s’agit d’un EP de 12 titres rassemblant des morceaux du précédent EP, « Clubbed To Death », des versions radio, un remix.

BLOOD ON THE DANCE FLOOR est tout à fait le style de groupe qui aurait de quoi énerver n’importe quel métalleux. En effet, rien qu’à regarder la tête et l’accoutrement de ces deux-là sur la pochette et d’ensuite faire le tour de leur page facebook, on a très vite compris à qui s’adressait ce groupe. Qu’il doit être difficile parfois d’être un adolescent aux Etats-Unis ! BLOOD ON THE DANCE FLOOR représente tout ce que l’on n’aime pas dans les apparences. Pour faire simple, c’est kitsch à souhait !

Musicalement, BLOOD ON THE DANCE FLOOR tient la route mais ne propose pas non plus une musique ultra révolutionnaire. On passe bien sûr sur les ballades insipides que sont « World Away » et « Don’t Want To Be Like You », où vous l’aurez compris, les problèmes les plus profonds de l’humanité y sont abordés avec tellement d’authenticité que MY DYING BRIDE pourrait passer pour un groupe amusant. Non, sincèrement, même si ce n’est pas ma tasse de thé, je préfère des titres tels que « The Comeback ». Le son est lourd et la production impeccable. On a ce chant puissant en début de morceau qui est même assez surprenant. Par contre, pour les chants clairs, désolé, je ne m’y ferai jamais ! Mais le groove est sympa. Le hardcore est très présent dans ce morceau. Bonne entrée en matière. « Anthem Of The Outcast » est lui aussi très marqué par le punk et le hardcore. On retrouve une petite touche que l’on avait déjà chez MURDERDOLLS, mais moins puissante, moins sombre, moins bien, quoi… L’électronique est très présente dans ces morceaux, en particulier avec le remix de « Unforgiven ». Cela permet de commencer à introduire des beats qui auront un énorme impact sur un morceau tel que « Clubbed To Death ». Il en faudra néanmoins bien plus pour me convaincre.

BLOOD ON THE DANCE FLOOR s’adresse à un public en manque de rébellion qui trouvera sans doute chez ce groupe un moyen de faire péter les plombs à leurs parents. Personnellement, je ne m’y attarderai pas plus longtemps et retourne aussitôt à mes albums de MINISTRY, FRONTLINE ASSEMBLY et autres PRODIGY…