Quoi de plus agréable que de découvrir un groupe à ses débuts, ou presque, et de pouvoir le suivre au fil des eps/albums/concerts ? Chez Pavillon, en tout cas, on aime bien ça, et POTTIIN fait partie de ces groupes ! Romain, Jonas, Jérémy et Aymeric ont sorti en septembre dernier leur premier album « Seize the Stories », qui fait suite à leur EP sorti en 2009 « The Red Chords ». L'album est disponible en téléchargement légal via quelques plateformes de téléchargement. Les Bordelais cités précédemment n'ont pas de label, mais semblent ultra motivés pour faire vivre leur groupe et partager leur musique au plus de monde possible, et rien que pour ça, ils méritent l'attention de tous !

Attention qui ne doit pas décroître à l'écoute de « Seize the stories ». Voilà quatorze titres d'un death metal actuel et efficace. On peut agrémenter ce registre d'un petit « 'n roll » sur certains titres, même si ce n'est pas réellement une généralité.
On saluera aisément la technique de POTTIIN, qui sait exploiter les standards du genre, tout en s'appropriant un son propre. On sent que les riffs sont travaillés et le résultat est là. La production de l'album en elle-même est vraiment bonne, démontrant au fil des titres un bon équilibre entre chaque instrument et le chant.
J'avoue avoir mes préférences, tout de même, parmi les titres de « Seize the Stories », mais qui n'en aurait pas ?
« Flex of the Elephants » m'interpelle particulièrement grâce à ses débuts très Rock'n'Roll, donnant envie de taper du pied, du doigt, du genou, du cou... et la tête, alouette ! (Pardon.)
« Despite Sixty » se démarque aussi via une mise en condition carrée à souhait, rentre-dedans au possible.
POTTIIN nous montre un panel de « compétences » et d'influences très variées. Les titres plus calmes, « A Mindless Creature » ou encore « The training taste », nous prouvent qu'ils ne sont pas là pour vous donner de la brutalité à tout prix. On découvre également, pour notre plus grand plaisir, un titre caché dans cette veine-là, plus calme, sur fond de bruitages malsains. Franchement, j'adore.

Des plans death au passage ultra calmes, de la modernité au « 'n Roll » old school, les morceaux défilent et ne se ressemblent pas vraiment, dès lors qu'on prend la peine d'approfondir la question.

Approfondir ? Oui. Car d'une manière générale, à la toute première écoute, « Seize the stories » a un goût de « déjà vu » ou plutôt, de « déjà entendu ». Je sais que cette comparaison fera rire probablement nerveusement les Bordelais, mais fort est à parier que vous penserez automatiquement à GOJIRA.


Pour conclure : J'ai eu du mal à écrire « Seize the Stories », tout au long de cette chronique. La célèbre expression « Seize the Day » m'est revenue sans arrêt dans la tête. « Seize the Day », vous connaissez cette expression, non ? « Profitez de l'instant présent », ou quelque chose du genre. Peut importe, du pareil au même. POTTIIN, c'est comme ça que je les vois. Un groupe plein de bonne humeur. C'est toujours agréable de voir un groupe de cette qualité ne pas se prendre trop au sérieux. Faîtes un tour sur leur page facebook, ou que sais-je, vous vous rendrez compte, tout comme moi, qu'ils ont le contact facile, le partage inné, et tout ce qu'il faut pour réussir. Passez outre les premières impressions de « déjà entendu », et considérez la musique de POTTIIN sans préjugés.