"And Now, Ladies and Gentlemen here from Tampa Obituary". mais non voyons, en provenance de Tampa voici la relève dans le berceau du death floridien, le jeune quintette DARK SERMON.
Ces jeunes loups du métal extrême ne font pourtant pas partie de la famille du death-metal classique de cette région. Tout au plus sont-ils des petits cousins car maintenant on ne jure que par le deathcore. DARK SERMON formé à la fin de 2009 nous offre un premier EP "Aimless" en 2012 et puis dans la foulée il sort carrément un premier méfait 11 titres intitulé "In Tongues" en ce printemps 2013, avec cerise sur le gâteau la signature chez Nuclear Blast, il faut le faire !

Alors, on piétine d'impatience en introduisant la galette dans notre "mange-disques". Que va donner ce métal-de-la-mort-qui-tue à l'écoute ? D'entrée de jeu on nous mitraille les conduits auditifs avec du death ravageur mais bien imbibé de "core", deathcore alors ? Oui tout simplement, cela ne fait aucun doute. Ici on semble vouloir prendre la suite de JOB FOR A COWBOY, ALL SHALL PERISH ou encore THE BLACK DAHLIA MURDER, pas de surprise donc. Ici on tire à vue sur tout ce qui bouge avec l'emprunt de certaines armes utilisées par les Polonais de BEHEMOTH et dans une moindre mesure celles des frenchies de GOJIRA, ce qui n'est pas frappant, il faut bien chercher. Avec tous ces ingrédients récupérés à gauche et à droite les jeunes ricains essaient de faire monter une nouvelle mayonnaise deathcore. Mais l'inspiration n'est pas encore tout à fait au rendez-vous. La plupart des compositions est "rentre-dedans" avec une batterie omniprésente et des vocaux arrachés qui deviennent linéaires à la longue, il faut le souligner. Quant aux guitares elles sont bien trop souvent en "back-ground" hormis pour quelques soli s'échappant de la masse quelquefois. La production reste moyenne c'est un fait, les morceaux se suivent et se ressemblent dans la veine classique du deathcore actuel. Sauf deux titres qui sortent un peu du lot et qui font preuve d'une certaine accalmie originale au milieu de la tempête. Il s'agit de "The Tree Of New Life" très ambiancé dark (sic) et de "Testament" écrasant de lourdeur morbide.

Que dire de plus ? Que DARK SERMON ne révolutionne pas grand'chose dans le style, qu'il a les moyens de proposer mieux, qu'il faudra surveiller la formation de plus près dans tous les cas. Ce premier album vaut tout de même le détour, allons de l'avant avec eux, la suite sera peut-être beaucoup plus accrocheuse nous n'en doutons pas, ce n'est que leur premier enregistrement "full lenght" soyons donc indulgents...