Arrivé directement de Minsk, capitale de la Biélorussie, Wartha est un septuor de pagan/folk fondé en 2008 mélangeant la culture biélorusse au metal.

Mélangeant « growl », chant féminin, passage folk, pagan et autres « codes » du genre, la musique de Wartha a toutefois quelques difficultés à décoller. Les idées sont présentes mais une impression de « déjà entendu » reste en suspens durant les quarante six minutes de l’album. Peu importe la chanson, qu’il s’agisse de « Našy Ziemli », « Sviet », « Karahody » vous retrouverez cette impression de « déjà entendu » sans pour autant mettre un nom. Vous savez que vous avez déjà entendu ce riff mais quel groupe ? Tous et aucun.
Surtout que cette sorte de mimétisme ne prend pas que les bons côtés car les compos sont d’une mollesse incroyable et le chant féminin est tout sauf convaincant. On a quelques petits pics anecdotiques de vivacité sur « Haspadar » ou « Vołat-Voŭk » mais ce n’est pas suffisant pour relever l’album entier.
Et ne comptez pas sur la production pour sauver les meubles, ça serait trop beau. Certes, chaque élément est à sa place, rien ne bave sur le voisin mais le tout manque quand même de punch. Deux pistes « delayées » et des compressions en toile de fond c’est vraiment pas la mort, surtout avec les moyens d’aujourd’hui.

Bref, vous l’aurez compris, ce disque ne présente aucun intérêt si ce n’est la curiosité pour leur adaptation de « Blashyrkh » d’Immortal (et encore). A moins d’être un fanatique du pagan biélorusse, mieux vaut passer votre chemin et aller vers d’autres horizons.