Il y a de cela neuf (longues) années, Christos Antoniou annonçait la fin de Chaostar, peu après celle de Spectic Flesh. Puis Septic Flesh est revenu avec « Communion » et l’espoir, pour certains, d’un successeur à « The Scarlet Queen » (« Underworld » n’en étant pas vraiment un).
L’espoir est aujourd’hui une réalité avec la venue de ce « Anomima ».

Pour ce quatrième opus, le petit Christos a mis les petits plats dans les grands et nous sert un album plus opéra mais aussi plus expérimental que son prédécesseur. Les orchestrations et ambiances sont prenantes, l’émotion est plus que présente mais il faudra toutefois plus d’une écoute pour percer et comprendre ce disque qui, au premier abord, semble être un simple enchaînement de morceaux à la voix lyrique. Cependant, une fois percé, ce disque se redécouvrira au fur et à mesure et n’en deviendra que meilleur.
Hétéroclite à souhait, « Anomima » varie aussi bien les langues que les styles musicaux. On peut citer le titre d’ouverture « 間 (MA) » aux sonorités sombres et orientales, l’épique « Truth Will Prevail » avec ses chœurs dignes de Carmina Burana et son passage dubstep très bien amené, le jazzy « The Charmer » etc…
Petit bémol concernant la fin. Entre « L’Idée Fixe » qui est un medley de l’album, une nouvelle version de « Misery King » où le chant masculin est devenu féminin, et « Canticles 2 », la bonus track (dont on se serait bien passé, pour la petite histoire), on peut se demander si Christos savait où il comptait arrêter ce disque.

« Anomima » est donc un album lyrique, épique, labyrinthique mais également réussi. Digne successeur de « The Scarlet Queen », foncez vous le procurer, mettez vous dans les conditions optimales d’écoute (que je ne peux vous conseiller) et savourez.
Une expérience qui se laisse vivre et un album qui restera dans ma playlist encore un moment.