POWERWOLF se fraie un sacré bonhomme de chemin depuis 10 ans, sans qu’il n’y paraisse vraiment. Venu d’Allemagne, le combo suit le même chemin Power mélodique depuis son premier album RETURN IN BLOODRED (2005), hyper balisé question thèmatique, ultra carré dans la composition et ne se laissant guère compter par l’appel de l’évolution artistique. N’y voyez pas que du négatif, après tout, AC / DC fait bien du AC / DC depuis ses débuts … Si vous appréciez le groupe, forcément vous aimerez cet album. Si vous ne connaissez pas la bande d’Attila Dorn, alors PREACHERS OF THE NIGHT est un bon moyen de les découvrir. Mais n’allez pas croire pour autant que les allemands font du sur-place. Qualitativement, l’album détonne…

Mais loin de nous resservir le même album chaque fois les allemands savent quand même approfondir savamment leur musique. Ce PREACHERS OF THE NIGHT, leur meilleur album à ce jour, recèle de petits détails très important durant l’écoute de l’opus et le rendant assez puissant et varié, à commencer par la voix d’Attila DORN. Le chant, toujours de haute volée chez POWERWOLF, est nouveau rondement maitrisé par ce Roumain très en forme (une perte de poids phénoménale) et en voix. Les refrains sont directs et restent aisément en tête après peu d’écoutes : toujours un bon signe. Même les titres qui ne paraissent pas au premier abord sont plutôt directs, on prendra le titre d’ouverture comme exemple (Amen & Attack) : bien plus direct et fédérateur qu’il n’y parait.

D’un point de vue plus musical, le côté kitsch est toujours aussi assumé mais surtout bien plus travaillé. Non plus présent pour simplement apporté une touche mélodique aux morceaux, le clavier est aussi présent afin d’injecter une certaines ambiances au morceau. La musique des allemands, toujours tourné vers un Power Metal assez bien foutu, tend aussi à se parer d’éléments Heavy, notamment dans ses parties de guitares. Les riffs font partie intégrante des compositions et rendent les morceaux bien plus Heavy qu’à l’accoutumé. Pour preuve ce « Sacred & Wild » Heavy à souhait. Les guitares ont réellement gagné en importance au sein du combo, on notera même quelques soli plutôt sympathiques. S’ils ne sont pas techniques, au moins ont-ils le méritent de diversifier la musique et de rendre les morceaux taillés pour la scène. Cet album devrait d’ailleurs assez aisément passer le cap de la scène, soyez-en sûrs.

Au fil des albums, Powerwolf prouve qu’il sait créer une musique fédératrice et qu’il peut sortir des albums de qualité. Avec PREACHERS OF THE NIGHT le combo signe son meilleur album, diversifie et aiguise sa musique et frappe un grand coup. Car ceux qui pensait (dès le départ) que les albums se suivraient et se ressembleraient en sont pour leur compte. Ils évoluent de manière magistrale, savent se renouveler intelligemment. En 12 mots comme en 100 : POWERWOLF s’attirera de nouveaux fans sans laisser de côté les aficionados. Très bon.