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ARSTIDIR LIFSINS/HELRUNAR
Fragments - A Mythological Excavation [ 2013 ]
Pavillon 666 - metal rock webzine Double CD Album - Durée : 34.44 - Style : Pagan black metal
Informations :Split cd
Interview :
Contact label : http://www.van-records.de/
Contact groupe : http://www.arstidirlifsins.net/ https://myspace.com/arstidirlifsins
 


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ORIGINALITE
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TECHNIQUE
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PRODUCTION
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EMOTION
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Chronique : 22 août 2013 - Chroniqueur : Nebelgesang
 

Van Records et Prophecy Productions (avec la branche Lupus Lounge) font partie de ces quelques labels exigeants dont les sorties sont généralement synonyme de qualité. Alors quand les deux choisissent de collaborer pour un split-cd entre deux formations au potentiel et à l’inspiration aussi importants que les Allemands de HELRUNAR, et les dix musiciens, de nationalités diverses (dont Marsél, également chanteur de… HELRUNAR) d’ARSTIDIR LIFSINS… intérêt et curiosité sont immédiatement au rendez-vous.

Et, indubitablement, le label a fait les choses en grand. Un visuel spécifique à chaque groupe, deux thématiques et lectures mythologiques… Voici le programme de ce split.

Les Allemands ouvrent le bal avec « Wein für Polyphem », renvoyant au chant IX de l’Odyssée de Homère, et plus précisément au stratagème employé par Ulysse pour endormir, puis crever l’œil du cyclope Polyphème, fils de Poseidon et de la muse Thoosa. Et pour l’occasion, le duo est accompagné de la chanteuse grecque Discordius (Hildr Valkyrie), venue prêter son larynx afin d’hypostasier un chant de sirène en début et fin de composition.
Attention particulière… le groupe choisit de déclamer par instants les vers d’Homère en grec ancien dans le texte… avec une diction soignée… conférant un aspect rituel non déplaisant à l’ensemble…
En ce qui concerne le corps de la composition… HELRUNAR retrouvent cette musique mélodique et épique, oscillant entre l’agressivité d’un pagan black metal intense rythmiquement, et le mid-tempo teinté d’orientations heavy… voire même de multiples instants plus atmosphériques, sublimés par quelques chœurs et des leads de toute beauté… Quinze minutes de poésie, d’invocations… allant progressivement vers le climax final… sublime.

Changement de paysage avec ARSTIDIR LIFSINS. Fondé en 2008, entre l’Islande, l’Allemagne et la Norvège, ce groupe arbore fièrement les oripeaux d’un pagan black metal aux accents folk… mélodique, épique, mettant en exergue violons, chœurs multiples, et longues séquences atmosphériques…
Après deux premiers albums plus que prometteurs, nous attendions avec impatience d’entendre ce qu’ils avaient à nous proposer. Et « Vindsvalarmal », du long de ses vingt minutes, ne déçoit pas.
Prenant ses racines sur les territoires imaginaires et esthétiques nordiques, c’est sur le murmure du ressac, secondé par le chant des cordes de violons, que s’ouvre cette longue errance mélancolique. Calme avant la tempête. Prémisses de fraicheur et de tempête. La voix narrée, qui de sa tessiture de basse, déclame des paroles (en islandais) inspirées du Vafþrúðnismál, troisième poème de l’Edda Poétique, contant d’un côté la discussion entre Odin et Frigg, de l’autre celle entre Odin et le géant Vafþrúðnir, portant notamment sur la cosmogonie… Questions visant à démontrer la sagesse d’Odin.
Et c’est alors que… survient le tonnerre d’instruments distordus, hautains… guitares sur le devant de la scène, hurlements déchirés ou caverneux… accueil tempétueux… mais tempéré par les mid-tempi si familiers du groupe, et si bien maitrisés… ornés de chœurs imposants, et de développement atmosphériques étendus… lentement… telle cette conclusion sublime uniquement construite autour de cordes pures caressées et inspirées. Chaque ligne semble logiquement placée, logiquement pensée… décrivant autant de tableaux que le poème dont le titre est issu. Alternant régulièrement entre les passages acoustiques et les éclats, les éructations des dieux… ARSTIDIR LIFSINS mettent un point d’honneur à conclure ce split avec la manière.
Poétique, épique et dramatique… voici du pagan folk tel qu’on aimerait en entendre plus souvent. Progressif dans son architecture, il ménage un espace de rêverie à son auditeur. Ainsi, point d’ennui à l’horizon… Tout en tension, tout en scansion, c’est finalement une belle illustration, un bel agencement… un beau tableau de ce que les Anciens ont exprimé par la parole et que Snorri a retranscrit à l’écrit.

Epique, mélodique, agréable, ce split est d’une étonnante constance et homogénéité. Aucun point mort, aucun temps faible… les deux labels et les deux groupes se sont indubitablement sublimés pour offrir aux auditeurs une pièce de très haute qualité. Deux compositions qui se hissent sans aucun souci dans le peloton de tête de cette année 2013. Un must-have !








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