CHRONIQUES D'ALBUMS |
||
TOUTES LES CHRONIQUES | ÊTRE CHRONIQUÉ | ÊTRE CHRONIQUEUR |
COSMIC DESPAIR Celebration of the wake [ 2012 ] |
|
CD Album - Durée : 43.19 - Style : Funeral Doom | |
Informations : | |
Interview : | |
Contact label : | |
Contact groupe : | |
ORIGINALITE TECHNIQUE PRODUCTION EMOTION |
|
Chronique : 06 septembre 2013 - Chroniqueur : Barclau | |
Après l'introduction inquiétante mais basique, nous arrive en pleine poitrine un "Chains of frost" au nom on ne peut plus cohérent. En pleine poitrine car c'est comme un pieu s'enfonçant lentement dans le cœur. Très beau, sombre, on atteint une vraie apothéose mélodique et contemplative. Le plus étrange est cette richesse confrontée à cette voix paradoxale, genre de grognement de fond de gorge, gargarisme de créature aux consonances porcines...étonnamment ça n'entache pas la beauté mortifère de la musique. Je dirais presque que c'est le contraire, comme si ça surélevait l'ensemble d'une saveur malsaine. Les arrangements sont comme les dorures d'un cadre de tableau, le tour qui magnifie le dedans sans intervertir les rôles. "Infinite halls" a une ambiance très noire, funéraire. Très proche d'une messe, le genre qui me ferait me lever tous les dimanches à 6h. "Angel of desolation" est mon coup de cœur du disque avec son intro comme jouée par un vampire agonisant, métaphore filée par le chant glauque à souhait. Tout y est, le côté romantique noir auquel tient le groupe, l'orgue macabre. Un titre d'une profondeur et d'une beauté comme j'en aimerais plus souvent, ça sent le cadavre d'une belle mariée dont les pleurs couleraient encore dans sa tombe, mêlés de quelques vers. "Leviathan" continue la marche avec son riff de guitare aigu (soutenu par de bons gros accords graves) entêtant, comme une litanie tandis que "Celebration of the wake" commence dans une tonalité moins obscure. La musique s'y fait cosmique (ben oui il fallait bien y venir) tout comme les paroles (sans partir dans un trip spatial hein!). La lenteur y revêt un autre sens, celui d'une longue dérivation dans des espaces infinis mais toujours aussi noirs. Le trio (qui a splitté entre temps) est en fait la "rencontre" de trois esprits dont l'un réside en Pologne, l'autre en Norvège, et le dernier en Syrie. Difficile donc de les cataloguer géographiquement, si bien que leur label russe pourrait servir de liant dans toute cette histoire. Cosmic Despair offre ici un album noir, étrange, personnel, aussi bon que ceux de leurs compatriotes de style Abstract Spirit (dont la voix est parfois proche). On pourra aussi dire que Cosmic Despair fait honneur à ses références, notamment Colosseum ou Thergothon dont ils reprennent à leur façon un titre pour clôturer l'album, "The unknown Kadath in the cold waste". Cette version nous permet d'entendre la réelle différence qu'apporte le combo, bien que combo soit une mauvaise désignation pour ce projet principalement mis en place par Azathoth qui écrit quasi tout et Stormalv, rejoint par Sam aux claviers dont les arrangements participent grandement à la réussite du disque. Il ne me reste donc qu'à m'intéresser vivement à tous ces autres projets qui gravitent autour des membres, convaincu par leur réunion et par leur magnifique célébration. | |
AUTRES CHRONIQUES DU GROUPE | |
| |
TOUTES LES CHRONIQUES ÊTRE CHRONIQUÉ ÊTRE CHRONIQUEUR |