Premier album sous l’appellation (grand cru) NEWSTED, Jason n'en est évidement pas à son coup d'essai, observez sa carrière dans des grands groupes notamment tel que Metallica, Voivod, Flotsam & Jetsam, Sepultura, et j'en passe. Mais cette fois, je pense qu'on tient le bon bout avec un album qui pour moi lui colle à la peau et lui va à merveille.
Bassiste de renom et interchangeable, il est malheureusement qu'un "pion" (et lequel !) que l'on bouge d'un groupe à l'autre, sans réel port d'attache. Dommage? Par si sur....et si la solution était justement NEWSTED ?

Ici, nous sommes loin du véritable thrash et plus proches d'un heavy metal à la sauce US, non pas le hard Fm que l'on promène le long des plages ensoleillées mais un metal racé, lourd, puissant. Entouré de Mike Mushok (Staind) et Jessie Farnsworth qui se partagent la guitare et de Jesus Mendez Jr. à la batterie, Jason lui assure évidement la basse et le chant.
Première impression ? Un son assez énorme, une très grosse production, gérée par Jason lui-même. Il va s'en dire que la basse est légèrement surmixée, mais qui va s'en plaindre surtout que cela passe comme une lettre à la poste. Pour le les titres, nous avons droit à des refrains, des titres harmonieux et mélodiques, sans trop passer dans le plan-plan. On tape du pied, c'est énergique et l'esprit est très rock 'n roll. Nous sommes donc loin de Straind qui est légèrement trop mou du collier. Non ici, c'est millimétré et diablement bien fichu il faut le dire. Nous avons de nombreux "tubes" dont "heroic dose", mais d'autres tels que "Above all" avec un relent doomesque retient également l'attention avec ce refrain imparable. Quel sens de la mélodie mister Jason ! Un titre comme "King of the undergods" (?) est moins efficace en énergie, mais là également, refrain plus enjoué et mélodie accrocheuse. Le tour est joué, imparable.
Car oui, comme je l'ai écrit plus haut, on alterne entre du heavy, du rock'n roll et des soupçons doom, le meilleur exemple est le terrible et pachydermique "Nocturnus". Gras comme on l'aime et comme généralement les basses aiment !

Pas un seul titre à jeter à la poubelle, voilà le résultat. Monstrueux pour certains, je resterai cependant plus pondéré et j'attends de voir par la suite si Jason est capable de ré éditer ce petit exploit voire de surpasser. Il y a le heavy allemand plus rapide, et le heavy US carrément plus lourd. Ici le choix est fait, ne ratez surtout pas cette oeuvre vraiment aboutie. Chapeau l'artiste.