Deuxième album pour les australiens de Malignant Monster ; groupe de death sanglant aux relents thrash, dans lequel on retrouve au chant un certain Cain Cressall (The Amenta).

Le presskit nous dit entre autres que les performances lives du groupe ne décevront pas et annonce du froid et du malsain. Il faut dire qu'avec un slogan comme "ugliness and perversion" le groupe a bien l'intention de tacher, et une chose est sure : pour tacher, ça tache. Toutefois, cette folie sanguinolente et les cris de damné que pousse Cain durant tout le disque sont les seules choses que l'on pourrait juger intéressantes. Je ne sais pas ce qu'il en est des performances du groupe en concert, mais je peux dire que sur CD, ça tourne en rond (sans mauvais jeu de mot).
Pourtant, le titre d'ouverture "Back In The Icebox" semble présager le meilleur. Des riffs de guitare oscillant entre un death malsain et un thrash rythmé, voire militaire, sur lesquels se greffe la voix torturée de Cain, le tout embaumé dans un son transpirant le black metal. C'est bon, on en veut encore, mais l'album complet est indigeste. Les titres s'enchaînent et se ressemblent, si bien qu'on décroche très facilement au bout de dix minutes. On a, ceci dit, droit à certains "réveils" comme avec l'intro à la guitare acoustique de "Dust Beneath Her Wings" ou bien par une voix malsaine prononçant une phrase a capella comme sur "Intruder" ou "Blood Glutton".

Soyons honnête : ce disque n'est pas du tout convaincant, il est même plutôt ennuyant.
C'est dommage car il faut reconnaître que les compos ont un énorme potentiel en live. Après tout, ce ne serait pas le premier groupe dont on dit : "en disque c'est mauvais mais en concert c'est génial".