Vous aimez le rock'n'roll ?? Alors ce disque est pour vous !
Coney Hatch est un groupe de Toronto qui a débuté il y a une trentaine d'années, en sortant trois albums de 1982 à 1985 jusqu'à..... cette année 2013 (???) où cet album justement intitulé « Four » nous emmène en terrain archi-connu du hard-rock soft comme on en fait pratiquement plus... tout de même, ça fait du bien par où ça passe...

Le quartet canadien vient de nous pondre onze morceaux de pur rock'n'roll, vous savez, celui qui fait taper du pied, irrésistiblement, inlassablement, et balancer un peu la tête d'avant en arrière, sans que nous ne nous en rendions forcément compte...

Coney Hatch ne révolutionne pas le genre et navigue sur une voie d'où AC/DC n'est toujours pas revenu, ça joue carré à la batterie (d'ailleurs, ce n'est pas Phil Rudd qui joue ? Au son de caisse claire et charley, on s'y méprendrait...), les guitares sont totalement « Youngesque », les soli sont impeccables, la basse ronfle et les chants dans un registre « médium aigu » mais sans les cris d'un Bon Scott ou d'un Brian Johnson coulent de source.

Quelques morceaux s'évadent un peu du schéma de leurs pères, dont « The devil you know » semblant sorti d'un vieil album d'Aerosmith, le sympathique « Connected » offrant un osé mélange de Purple et de Boston, le brûlot qu'est « We want more » et son refrain que l'on reprend dès la deuxième écoute et la belle ballade « Holding on » clôturant l'album, aussi pro et attirant que ce que Kansas savait faire dans les années 80 et 90, les moins glorieuses musicalement il est vrai, mais les plus commerciales...

C'est cru, c'est roots, sans être crade (ce n'est pas du stoner non plus...), bourré de feeling ; l'album a dû être enregistré dans les conditions de pur live, pas d'artifice, du bon rock'n'roll qui nous fait passer un très bon moment, on en redemande même.... Espérons juste qu'ils n'attendront pas à nouveau 28 ans pour ressortir un album... ils risquent d'être un peu trop âgés pour tenir leurs guitares...