CHRONIQUES D'ALBUMS




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L'HIVER EN DEUIL
Ter Aarde [ 2013 ]
Pavillon 666 - metal rock webzine CD Album - Durée : 35.01 - Style : Melancholic black metal
Informations :
Interview :
Contact label :
Contact groupe : https://www.facebook.com/pages/lhiver-en-deuil/140084792712214 http://lhiverendeuil.bandcamp.com/
 


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ORIGINALITE
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TECHNIQUE
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PRODUCTION
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EMOTION
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Chronique : 02 décembre 2013 - Chroniqueur : blacklakenidstang
 

Ter Aarde est la toute première réalisation de L’HIVER EN DEUIL, un quintet issu de Gammerages en Belgique. Flamands, ces musiciens ont fait un choix pour le moins original, à savoir mélanger les langages et ainsi nous présenter des morceaux à la fois en français ("Gesel"), en anglais ("Ocean Black") et surtout en néerlandais, langue peu commune à écouter et qui se révèle ici pourvue de sonorités tout à fait appropriées au black metal (Heidevolk ayant déjà prouvé ses qualités dans le folk metal). Est-ce là l’unique atout de L’HIVER EN DEUIL ? Certainement pas, quoique la réponse ne soit, après réflexion, pas si ferme.

« La vie et sa douleur nous ont brisé. » « Tout est gris – mort – abandonné. » De ces extraits de paroles et de la superbe sombre pochette, il est légitime d’affirmer sans se méprendre que nous sommes là en présence d’un EP des plus mélancoliques. Quelque part entre atmospheric depressive black metal et post-black metal, L’Hiver en Deuil tente de nous hypnotiser pour nous emmener dans une sombre forêt hivernale où seul le froid semble trouver la force de s’abattre…
Avant tout développement, je dois l’avouer : il m’est difficile de rédiger la chronique d’un tel groupe si peu de temps après celle de Nhor, le black metal atmosphérique et introspectif de ce musicien-poète m’ayant profondément touchée. En effet, par certains aspects, L’Hiver en Deuil se rapproche du britannique ; par le genre musical, certes, mais pas seulement : il semblerait que les belges aient également réussi à faire un travail de réflexion sur eux-mêmes, en découlant la sensation d’une musique très personnelle… alors même que L’Hiver en Deuil n’invente absolument rien. Toutefois, ces derniers, s’ils ne révolutionnent pas le genre, ont un mérite : ils sont parvenus à instaurer une sensation glaciale et infiniment triste recouvrant parfaitement chacun des morceaux présents sur Ter Aarde.

A vrai dire, ce qui m’empêche de me laisser m’embarquer complètement dans la musique de L’Hiver en Deuil est probablement partiellement lié à la production de cet EP. Brouillonne, elle ne se révèle a priori pas très dérangeante au sens où le black metal admet ce genre de failles. Donnant un côté old school au groupe, cette production pourrait en effet apporter une touche plus que positive. Pourtant, moi qui ne suis pas très regardante quant à ce critère lors de l’écoute d’un album, qui n’attend pas forcément un son extrêmement propre, je suis là frustrée. Si j’accueille à bras ouverts les groupes instrumentaux, lorsque je découvre un vocaliste d’une telle qualité, il me semble que ce dernier doit être suffisamment mis en avant pour ne pas avoir à tendre l’oreille pour le distinguer des autres instruments. Car oui, il est rare que cela me percute, mais il est nécessaire de le souligner ici : une incroyable authenticité se dégage de la voix de David.

Mais assez parlé des défauts de ce premier EP puisque, somme toute, la balance penche largement du bon côté. Après un "Prélude" pluvieux ouvrant l’ambiance, "Ocean Black" est le premier morceau de Ter Aarde. Débutant par des arpèges, il est tout à fait représentatif de la musique du groupe et comporte des passages tout à fait excellents… comme chaque morceau à vrai dire. Il faut cependant attendre "Gekluisterd" pour que L’Hiver en Deuil montre véritablement son talent, de bout en bout, à travers de magnifiques riffs notamment. La splendeur de ce morceau me semble liée en particulier à sa durée : si tous les autres morceaux respirent de bonnes idées, c’est seulement dans ce dernier que l’atmosphère créée trouve le temps de naître, vivre et mourir et c’est seulement en lui donnant cette marge qu’elle réussit à véritablement atteindre son but : devenir hypnotique.

Vous vous en doutez, ma conclusion sera aussi partagée que le corps de ma chronique maladroit.
D’une part, la production de Ter Aarde enlève aux compositions de L’Hiver en Deuil... mais, après tout, cela est pardonnable puisqu’il s’agit d’un premier EP.
D’autre part, il manque véritablement à ces belges une étincelle d’originalité… mais, après tout, ils savent ce qu’ils font et ils le font plus que bien.
Enfin, si l’EP dans l’ensemble se révèle tout à positif quant au futur du groupe, le morceau "Gekluisterd" est tellement exceptionnel à mon sens qu’il me fait regretter que le reste ne soit pas à un niveau aussi élevé.

Alors, mesdames, messieurs, écoutez "Gekluisterd" et espérez que le premier album de L’Hiver en Deuil soit aussi bon.
En attendant, j’écouterais ce morceau maintes fois, en souhaitant à nos amis belges une carrière aussi réussie que chacune de leurs transitions entre black et ambient…








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