Frontiers est un label prolifique et réputé pour ses sorties de disques donnant dans le commercial, même les groupes les plus violents signés chez eux ont toujours ce petit côté « fait pour la radio », avec souvent beaucoup de qualité musicale.
Avec Angelica, premier album solo de la chanteuse de The Murder of my Sweet, on est en plein dans les mièvreries des années 80, synthétiseurs bien devant et bien gonflés, guitares présentes mais bien au fond derrière et refrains répétés à outrance pour imprégner le cerveau de la plupart des auditeurs.

Bon, je ne vais pas vous mentir, la première écoute m'a laissé de marbre et comme je ne reste jamais sur la première idée, je l'ai repassé plusieurs fois après, et il faut reconnaître que tout n'est pas mauvais en fait... Je dirais même que rien n'est mauvais, mais rien n'est très bon non plus... Cet album Thrive est une bonne musique d'ambiance, et peut aisément nous accompagner en voiture, lorsque nous cuisinons ou faisons le ménage, ou pour se détendre un peu sur sa terrasse, un cocktail à la main... Sans relief, mélodiquement impeccable sans aucune originalité, surproduit et ultra-propre... Ah c'est sûr, ça peut passer à la radio sans problème, c'est gagné.

Même si on se doute qu'il y a eu un traitement studio sur la voix, la suédoise chante bien, très bien même parfois, mais son timbre, assez neutre, ne se reconnaîtrait même pas au milieu d'autres chanteuses bien plus charismatiques et avec un style marqué. Angelica a beau jouer les femmes faciles dans le clip « Breaking my heart » et multiplier les poses lascives et les gestes invitant clairement à la « pécho » sur place, je ne pense pas que cela fera avancer sa renommée. Aucun titre ne se démarque vraiment, ou peut-être, et c'est un paradoxe, la ballade « Can't stop Love », composée par la chanteuse elle-même et qui semble un peu se dégager des accords et mimiques maintes fois ressassées et régurgitées depuis la fin des seventies....

Alors je ne sais pas si les efforts à ne pas être trop entreprenant dans la composition et surtout rester simple dans les mélodies pour que le plus de monde possible puisse intégrer cette musique seront payants mais comme on dit chez nous : « c'est très bien fait, mais ça ne casse pas trois pattes à un canard.... »