Mylidian présente son second album "Seven Lords" mais surtout le deuxième chapitre d'un concept engagé par "Birth Of The Prophet" en 2006. Le thème général, provenant du jeu de rôle Mylidian, est basé sur le combat de personnages de l'histoire avec des Seigneurs. Diverses péripéties vont surgir et ces guerres vont mener nos personnages jusqu'à la rencontre du 7e Seigneur et vont les voir recevoir leur défaite la plus sévère. De l'imaginaire dans une ambiance dark metal symphonique.

Après une intro mélodique, le groupe va partir dans un mélange power symphonique épaulé par des orchestrations à base d'instruments à cordes et à vent. Les thèmes abordés sont conduits par des riffs soutenus et saccadés, les soli clairs et inspirés, les rythmiques mènent un train d'enfer et sont puissantes. Le chant est souvent proche du death metal, pour la voix masculine, et se voit secondé par des passages mélodiques. Ceux-ci proviennent de choeurs, de chant féminin ou masculin. Les compositions contiennent de nombreux arrangements venant renforcer le coté opéra de cet album. Les musiciens assurent correctement leur rôle et s'en sortent avec les honneurs au regard de la richesse des compositions. Les compositions sont denses, un nombre important de pistes sont associées, pouvant par moment freiner l'audition. Les structures sont complexes et font l'objet des plusieurs écoutes afin de pouvoir entrer dans le monde de Mylidian. "Seven Lords" proposent donc dix titres variés selon le déroulement de l'histoire allant de nuances sombres et profondes "Via sanguinius" ou "Red march" à des progressions plus énergiques, percutantes comme "Salvation by blade", "Cyberduel" ou "Opus Dei" sans oublier une pause avec la power ballade "Story of a Ghost". Les textes sont en anglais hormis les narrations qui sont dans la langue de Molière, dommage ! Une harmonisation aurait été plus appropriée. La prononciation souffre de précision au niveau accent.

Mylidian confirme que nos amis de Therion ont un réel prétendant à leur trône, la formation démontre qu'elle n'est pas là pour faire de la figuration, qu'elle sait composer et traduire ses inspirations. Toutefois la complexité des titres peut faire fuir l'auditeur et semble être à première vue difficile à restituer sur scène... Ce n'est qu'un ressenti et seuls les musiciens du groupe possèdent la réponse.

Mylidian débute fin janvier une série de dates sur notre territoire, si le groupe arrive à restituer l'ensemble de son oeuvre sur les planches, le spectacle promet d'être agréable et à ne pas manquer.

Si "Seven Lords" vient croiser votre chemin, ne laissez pas passer l'aubaine de l'écouter car cet opus en vaut la peine.