CHRONIQUES D'ALBUMS




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COLOSSUS
Lobotocracy [ 2014 ]
Pavillon 666 - metal rock webzine CD Album - Durée : 40.23 - Style : Death metal moderne
Informations :
Interview :
Contact label : http://www.klonosphere.com/main.html
Contact groupe : http://wearecolossus.bigcartel.com/ http://wearecolossus.bandcamp.com/
 


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ORIGINALITE
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TECHNIQUE
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PRODUCTION
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EMOTION
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Chronique : 12 février 2014 - Chroniqueur : Barclau
 

Un nom qui ne ment pas. Ce groupe a la délicatesse d'Attila. On se prend rapidement une rafale sonique si massive qu'elle semble physique. Bien sûr tout ça c'est la magie de la production (impressionnante), souvent un mince rideau de gonflette qui tombe vite en live. Pourtant la puissance du groupe ne se résume aucunement à son son, mais bien à ses riffs qui semblent avoir été façonnés par une presse industrielle de dix tonnes.
Je pourrais être comme ils ont été avec mes oreilles et balancer que ce disque est une simple brute épaisse, le genre qui coupe de la dentelle avec une hache de guerre. Tapant dans des registres divers, du moment que l'agressivité extrême mène la danse, Colossus mène sa bataille vaillamment. Un groupe dans la ligne de cette scène metal à la brutalité quasi bestiale (Nephalokia, The Walking Dead orchestra, les italiens de Nerve par ex) qui, je ne puis le cacher, participe aussi d'un certain sentiment de fierté ! La France se révèle de plus en plus et quand sa sidérurgie flanche, sa scène brute de fonderie martèle et forge des brûlots hallucinants.
Pour le thème du disque pas besoin de jouer à la devinette. Et autant dire qu'il tombe à point avec toutes les polémiques actuelles, l'avancée de la technologie et de la surveillance. Les plus pessimistes brandiront Farenheit 451, 1984...Des bouquins qui sont en filigrane à travers les excellents textes questionnant nos capacités d'action ainsi que les possibilités de plus en plus minces de développer une personnalité. D'ailleurs Colossus ne manque pas de personnalité, avec ce mélange de "modern" qui tient avant tout dans la production, le tout nourri à la bonne vieille sauce death metal. En gros, un groupe qui regarde devant tout en gardant les pieds dans les racines. L'exécution est juste parfaite, millimétrée, donnant un aspect inhumain presque aussi oppressant que ces descriptions anticipées des travers de nos sociétés. Le chanteur n'hésite pas à explorer plusieurs registres. Chaque titre est d'une force incroyable, "The beyond chronicles" témoignera de la pluralité des influences mais surtout de la façon dont elles nourrissent un propos nouveau. On y entendra un peu de Nile, The Dillinger Escape Plan.
Parfois les gros riffs bien graves nous enverront carrément vers Cannibal Corpse (le départ de "The Combustion Point" par ex). Ce qui donne cet aspect moderne c'est bien leur capacité d'hybridation dont ils se servent à merveille pour offrir un album riche qui malgré sa violence frontale n'est pas lassant. Le monstrueux "The path of retalation" est un bel exemple de leur façon de faire passer une grosse dose de brutalité, en la cassant, en plaçant des breaks monstrueux, bref en construisant leurs morceaux très intelligemment. J'imagine que sur scène le tout sera d'une efficacité redoutable. "Endless torments" est mon morceau préféré du disque, avec son riff quasi épique et carrément martial vers une minute. "Worst clone award" fonce dans les territoires hardcore voire mathcore pour certains passages avant de lâcher les chiens pour une attaque en règle. Le disque finit sur le magistral "Seize my final breath" aux relents de Napalm Death, comme une volonté d'assurer une sorte de continuité, porter l'étendard d'un son et d'une scène et lui proposer de nouveaux buts.
Le tout est appuyé par un artwork magnifiquement travaillé. Chaque image est chargée de sens, se lit comme un texte. C'est vraiment agréable d'avoir un bel objet qui participe activement à l'expérience d'écoute.
"Lobotocracy" est une réussite qui vous labourera la tête et laissera de beaux dégâts à sa suite.








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