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SHROUD OF DESPONDENCY Tied to a dying animal [ 2014 ] |
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CD Album - Durée : 120.00 - Style : Black/death progressif | |
Informations : | |
Interview : | |
Contact label : | |
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ORIGINALITE TECHNIQUE PRODUCTION EMOTION |
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Chronique : 02 mars 2014 - Chroniqueur : Vyzhas | |
Il existe des groupes que l’on qualifierait d’ovnis. Les américains de Shroud of Despondency font parties de ces rares combos qui n’ont pas peur du mélange des genres. Fondé en 1999 dans l’état du Wisconsin à Milwaukee, la formation officie dans un metal extrême qui met en valeur toutes les insatiables ambitions artistiques des musiciens. Le disque « Tied to a Dying Animal » est né du désir de marier différents styles de musique, dans un double album. La première partie du disque s’intitule « For Innocence, Beauty, and Those Who Defile » est la facette metal de Shroud of Despondency enregistrée au Howl Street Recordings. Différents genres de metal cohabitent dans une osmose subtile, cohérente et intelligemment composée. Le black norvégien des Emperor et Enslaved, le death US digne d’Immolation et Morbid Angel ou encore le thrash Bay Area de Slayer ou Megadeth créent un mélange détonant mais très bien ficelé, on ne se perd pas un seul instant dans les méandres d’un metal extrême alambiqué mis en valeur par une production moderne et équilibrée. A noter également des réminiscences prog grandement influencées par King Crimson viennent parachever cette première partie hautement virtuose. La deuxième partie “For those who leave and find better Devils” est la partie qui pourrait faire "fuir" les amateurs de sons extrêmes. En effet, Shroud of Despondency se met en mode « unplugged » et nous avons ici affaire à un univers entièrement acoustique enregistré dans trois studios différents. Sonorités néo-classiques et folk américain se marient avec une variété de percussions, de chants et de claviers. Teintés d’une mélancolie digne d’un Opeth (période « Damnation »), les morceaux acoustiques explorent plus en profondeur les thèmes développés en filigrane dans la première partie, à savoir le désespoir et l’aliénation de la vie urbaine. Cette dégradation psychologique se suit parfaitement dans la musique puisque le disque évolue vers des sphères dark ambient et expérimentales sinistres et suffocantes et le retour des sonorités métalliques doom/death progressifs et très mélancoliques rappelant « l’ancien » Opeth. Shroud of Despondency n’en a pas fini de nous surprendre, puisque le combo ajoute une nouvelle corde à son arc avec des instrumentaux aux percussions tribales. En conclusion, Shroud of Despondency a réalisé un disque très abouti. « Tied to a dying animal » est un double-album certes déroutant par sa dichotomie metal extrême/musique acoustique, mais hautement ambitieux, beau et sensible. Une œuvre d’art ultime ! | |
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