CHRONIQUES D'ALBUMS




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ALLOBROGIA
Sapaudiae Nostra [ 2013 ]
Pavillon 666 - metal rock webzine CD Album - Durée : 47.26 - Style : Black metal
Informations :
Interview :
Contact label :
Contact groupe : https://www.facebook.com/pages/allobrogia/181345061960696
 


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ORIGINALITE
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TECHNIQUE
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PRODUCTION
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EMOTION
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Chronique : 09 mars 2014 - Chroniqueur : blacklakenidstang
 

Alors qu’ALLOBROGIA ne va pas tarder à sortir un EP de cinq titres très prochainement, ce groupe de black metal aux influences pagan, fondé en mai 2012 en Savoie, est l’auteur d’un premier opus, Sapaudiae Nostra, diffusé dès novembre 2013.

La précision de leur origine savoyarde dans cette brève description n’est pas un simple détail, il s’agit au contraire, probablement, de la caractéristique principale (et distinctive) d’Allobrogia.
En effet, le concept même du groupe tourne autour des légendes et contes de Savoie, ce à travers de nombreux éléments, ce qui donne véritablement un intérêt au groupe, au-delà même de leurs qualités musicales.

Ainsi, tout d’abord, on note la langue utilisée dans cet album, à savoir l’arpitan. Vieille langue du pays de Savoie, l’arpitan comprend des sonorités se prêtant tout à fait au pagan metal et au metal en général (langue romane aux influences germaniques). Si la réutilisation d’un ancien dialecte n’est pas quelque chose de fondamentalement innovant dans ce style musical (cf. Eluveitie et certains de leurs textes en gaulois), cela reste original mais donne, surtout, plus d’authenticité à la démarche du groupe. En effet, en un sens, lorsque l’on veut chanter de vieux récits ou dieux, ne vaut-il pas mieux le faire dans la langue originelle ?

Quant au contenu des paroles, il semblerait qu’il soit fait constamment référence, comme écrit plus haut, aux légendes et contes de Savoie de façon large, c'est-à-dire tant aux combats du peuple des Allobroges que de leur patrimoine culturel. Plus précisément, cet album est un véritable cours d’histoire sur les Allobroges, ancien peuple gaulois demeurant dans le territoire situé entre l'Isère, le Rhône et les Alpes du Nord : bref, en d’autres termes, en Savoie notamment (Sapaudia au Moyen-Age). Réputé pour ses grands guerriers, ce peuple a notamment combattu contre l’envahisseur romain et ses lourds impôts.
Mais l’élément-clé de leur histoire est bien connue du grand public puisqu’il s’agit de l’illustre passage des Alpes par Hannibal (cf. la (magnifique) pochette, si je ne me trompe pas). Grand général carthaginois, Hannibal, au IIème siècle avant Jésus-Christ, avait décidé de guider son armée à Rome depuis les Pyrénées et s’est vu dans l’obligation de passer par les Alpes. Imaginez-vous ce mythique passage : des dizaines de milliers d’hommes, accompagnés par des éléphants, traversant les cols tortueux et enneigés des Alpes, tantôt aidés par les Allobroges des plaines, tantôt repoussés par ceux des montagnes qui faisaient dévaler de lourdes roches sur les soldats tombant dans les mortels précipices…

Or, si l’épique histoire des Allobroges donne largement matière à ce groupe savoisien pour trouver de l’inspiration et ainsi donner de la vivacité, de la force, du courage et de la colère dans sa musique, il me semble qu’il a largement su relever le défi puisque tous ces éléments sont largement présents, voire omniprésents.
En effet, cet opus est véritablement bon, agréable à écouter pour tout fan de black metal aux orientations assez pagan, aimant la mélodicité liée à la vigueur.
Malheureusement, moi qui pensais avoir entre les mains un album que j’aurais envie d’écouter encore et encore, je me suis retrouvée face à un véritable problème : le son. C’est bien dommage : écouter cet album d’une traite m’est presque difficile puisque je sens inlassablement un mal de tête débuter à chaque écoute… (ce qui ne dérangera par contre pas tout le monde, attention !). Mais comment en vouloir au groupe quand on sait à quel point enregistrement, mixage et mastering sont coûteux, ne serait-ce que pour avoir un résultat assez moyen ?

Je l’avoue, je me plais à régulièrement clôturer mes chroniques par une morale, ouverture ou citation. Si je pensais rester dans la thématique belliqueuse, je pense qu’un petit retour au monde contemporain n’est pas de trop.
Qu’il est triste pour les groupes qui savent tirer des choses intéressantes et intelligentes de leurs instruments d’être critiqués pour un élément extérieur à leur travail de composition et leur jeu.
Qu’il est triste pour les auditeurs de se voir gâcher le plaisir de la découverte d’un bon groupe par cela-même.

Alors au plaisir d’écouter les prochains EP et album en espérant une amélioration sur ce point pour pouvoir se concentrer plus sur le contenu. Mais, surtout, au plaisir de découvrir Allobrogia en live, parce qu’au fond c’est bien de cette manière que l’on découvre l’âme d’un groupe et de ses morceaux.








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