C’est toujours plein d’espoir que l’on part à la découverte d’un groupe, d’autant plus lorsqu’il s’agit d’un groupe français avec un chant et des textes ‘bien de chez nous’, qui plus est produit par le très qualitatif label M&O. Bon mais voilà, cela ne marche pas à tout les coups les découvertes. Parfois, on n’accroche pas et là c’est mon cas.


Cependant, l’éthique liée à mon travail de chroniqueur m’oblige à raison garder et faire preuve d’objectivité. On sent effectivement chez DEAD SIDE un travail indéniable ; leur hardcore est techniquement maîtrisé, mis en avant par une batterie particulièrement bien en place et des guitares rythmiques ‘plombées’. On retrouve de nombreux rythmes saccadés chers à ce style musical et il se dégage une puissance grâce aux nombreux passages lourds et lents dignes d’un SIX FEET UNDER.
De plus, cette puissance n’empêche pas DEAD SIDE de savoir conserver un aspect mélodique comme en témoignent les refrains de ‘A la lueur des sirènes’ et ‘L’ordalie’.
Mais, le premier problème pour moi vient du fait qu’il ne se passe pas grand-chose musicalement ; j’ai l’impression d’un ‘déjà entendu’ des milliers de fois et les morceaux s’enchaînent et se ressemblent fortement. Dommage qu’il faille attendre le dernier titre ‘Sous les cendres’ pour découvrir un peu d’originalité et une ambiance bien lourde mieux mise en avant.
Le deuxième problème pour moi vient du chant core hurlé qui ne passe pas du tout ; je trouve qu’il manque de puissance ce qui parfois enlève toute crédibilité au propos, d’autant plus que la musique de DEAD SIDE est bien lourde. Heureusement, les passages en chant death ou narratifs passent eux très bien.

Voilà donc un premier essai qui s’il ne m’a pas convaincu laisse toutefois envisager de bonnes perspectives d’évolution pour le groupe. DEAD SIDE possède en effet un sens indéniable des atmosphères bien plombées et un morceau comme ‘Sous les cendres’ témoigne de réelles capacités d’écriture.