CHRONIQUES D'ALBUMS




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DRAKWALD
Resist Fatality [ 2014 ]
Pavillon 666 - metal rock webzine CD Album - Durée : 31 - Style : Death Pagan
Informations :
Interview :
Contact label : http://
Contact groupe : https://www.facebook.com/drakwald?fref=ts http://drakwald.com/
 


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ORIGINALITE
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TECHNIQUE
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PRODUCTION
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EMOTION
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Chronique : 24 mars 2014 - Chroniqueur : Simius
 

Il fait froid, le sol se givre
l'hiver couvre de son manteau
les rues et les passants ivres.
La lune s'envole bien haut,
au firmament des étoiles,
recouvre villes et hameaux
de son bien étrange voile.

Voilà que le printemps vint,
fleurs, bourgeons, arbres s'éveillent
dans la lueur du matin.
Coule alors la sève vermeille,
Comme s'écoule soudain le vin,
La bières, les autres merveilles,
Dans les chopes des musiciens.


C'est le grand retour en effet. le retour du beau temps et la fin des nuits de veilles. Le temps des loups n'est plus, pourtant il se chante encore de vieux contes, de vieilles légendes païennes et guerrières... DRAKWALD, le jeune groupe de death/pagan originaire de Tours fait son grand retour (excusez du jeu de mot) avec un nouvel album, fruit du dernier été : « Resist Fatality » . Un album qui aura su se faire attendre : ce dernier était en effet prévu pour octobre, il semblerait que le groupe ait du repousser de viles créatures durant tout l'hiver et n'ait pu donc s'occuper de la distribution du dit CD. En réalité c'est un problème de pressage qui retarda le fameux album, car il faut bien l’avouer, du pagan de cette envergure on a pas tous les jours l'occasion d'en voir dans les box. « Forgotten Land » avait en effet apporté du sang neuf sur la scène pagan français en 2011, et le groupe avait commencé à se forger une petite, mais solide réputation dans les différentes villes de l'hexagone. Reste à savoir si ce nouvel album va faire honneur à la réputation du groupe Tourangeau.

A n'en pas douter, dès les premiers instants, les premières notes, DRAKWALD donne le ton à ce qui apparaît de toute évidence comme un véritable album de Pagan. Or qui dit Metal Pagan dit forcément rendu épique . Commençons donc par le commencement : l'introduction, qui reste une valeur sûre (encore que de plus en plus de groupes se mettent à incorporer du symphonique épique, ou onirique sur leurs intros, sonnant un peu comme « hors sujet », mais passons). « The Drowing », morceau instrumental, apporte avec lui un vent d'hiver des plus glacial et menaçant. On se voit avançant pas à pas dans des monts enneigés, galvanisé par une batterie, tambours graves battant une marche implacable... Seulement non. A mon grand regret, l'aspect trop « synthétique » (oui les sons viennent d'un synthé et ça s’entend malheureusement trop) ne nous immerge pas complètement dans l'ambiance de l'album. Ne soyons pas trop prompt à juger, une introduction ne démontre en rien les compétences d'un groupe, fort heureusement d'ailleurs. La suite en l’occurrence se présente soudainement sous de biens meilleures augures ! Des titres tels que « Let the Slaughter Begin » ou encore « Inhale the Ashes of Honor » sont de véritables bijoux d'innovations, tant sur le plan de la composition que sur un point de vue technique. Parlons en d'ailleurs de la technique. DRAKWALD ne s'est décidément pas tourné les pouces depuis la sortie du dernier EP « Forgotten Lands ». Certes, le line-up a subit un changement de batteur (ô toi regretté Sylvain), mais cela n'a visiblement pas empêché la formation de garder le cap, voir de se perfectionner. On regrette en revanche un certain manque de distinction sonore entre les différents instruments à certains endroits : une guitare qui étouffe un peu le chant guttural et mastodontesque de Thibault ou à l'inverse une batterie un peu trop présente comparé au reste des instruments … Rien de bien méchant en soit. Pourtant je me permets de tiquer sur le pré mastering qui a laissé un spectre sonore complètement plat, vide sur certains passages (« The Drawing » en est un exemple flagrant) ce qui casse la dynamique musicale, pourtant excellente, qu'inspire le groupe. Et quelle énergie ! Un rythme soutenu voir sautillant (évoquant quelques titres de FINNTROLL), quelques envolées de guitare en solo ou en shred, le tout emporté par la voix de Thibault et de David... Pas besoin d'en dire plus pour sentir toute la puissance d'un véritable death à l'ancienne. Mais subtilité et bourrinage peuvent également faire bon ménage, point essentiel lorsque l'on parle de Folk/Pagan. Le jeu de cornemuse et des différentes flûtes de Bertrand sont totalement maîtrisés et sublimés par le clavier d’Hélène. Inutile de chercher plus loin, l'âme folk de DRAKWALD elle est là. Il n'est pas rare par ailleurs qu'un groupe de Pagan ne soit jugé que par la capacité musicale des instrumentalistes Folk... Et l'on ne peut évoquer la subtilité de DRAKWALD sans évoquer le featuring surprenant et contrasté entre la voix aérienne d'Anaelle Chaleix et de Thibault sur « Enter in the Den of the Night » . Pour faire simple : « La belle et la bête » remastérisé nous évoquerait presque un bon vieux ELUVEITIE, du temps où la violoniste était encore dans le groupe...

« Resist Fatality » est l'aboutissement d'un genre que le groupe a su cultiver depuis son prédécesseur: « Forgotten Landscape ». Les fans de ce dernier sauront trouver dans ce nouvel album l'univers et la patte musicale qui avait su faire la renommée du groupe. On regrettera cependant un mastering qui aura trop tendance à favoriser le rendu instrumental à l'instar du spectre musical. Un très bon album de Pagan néanmoins, nous laissant un peu sur notre faim par des pistes un brin raccourcies. DRAKWALD s'est hissé à un niveau très respectable avec ce nouvel album, reste à savoir si le groupe saura garder la tête froide afin d'éviter cet enlisement qui touche bien trop souvent les formations du même registre. En attendant nul doute que DRAKWALD est sur la bonne voie pour devenir un groupe emblématique de la scène Pagan en France.








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