Moonkings est le nouveau groupe du fameux guitariste Adrian Vandenberg, qui a notamment joué pendant quelques années avec Whitesnake. Le guitariste hollandais n'a rien perdu de son talent et nous sort cette bombe de hard rock 70's - 80's en pleine face, pour notre plus grand bonheur.

Dès le premier morceau, et une basse vrombissante « Lust and lies », on sait que nous sommes véritablement en plein revival hard rock, une touche de modernité en plus. Le son de batterie est brut et sonore, tellement brut qu'on croirait être placé tout à côté du batteur tout au long de ces treize morceaux tous plus intéressants les uns que les autres. « Close to you » nous fait immédiatement penser au Black Dog de Led Zep, le chanteur Jan Hoving ayant d'ailleurs une certaine ressemblance dans les aigus avec Robert Plant... Quelle sacrée recrue d'ailleurs, car il possède tous les timbres adéquats à ce style de musique, passant du chant éraillé et crooner de Coverdale, « Steel Away », à celui d'un Steven Perry allumé et bourré de feeling, « Good Thing.

On sent d'ailleurs toute cette influence de groupe que nous avons encore en tête ; si un jour, un groupe voulait mélanger le meilleur de Aerosmith, Led Zep, Def Leppard (les premiers albums, pas la daube commerciale et surproduite qu'ils jouent maintenant..) et Whitesnake, il s'appellerait sans doute Vandenberg's Moonkings.

Quelques ballades sympathiques parsèment l'album dont « Breathing » et « Out of Reach », embellies de discrets violons, qui nous dévoilent encore une autre somptueuse facette du chanteur et bien sûr « Sailing Ships », chantée de voix de maître par sieur David Coverdale lui-même.. Tout en douceur, sans en faire trop, les guitares acoustiques et les violons très mélodieux fusionnent magnifiquement avec cette voix de mâle torturé que le chanteur de Whitesnake a toujours, malgré les années harassantes de tournées et d'enregistrements studio...

Quant au compositeur de cette musique, Adrian Vanderberg est un très bon guitariste, on le sait, bourré de feeling et de technique, mais il ne dépasse jamais son rôle, en faisant juste ce qu'il faut pour faire groover la rythmique et nous coller des soli implacables et très orignaux, et évitant toujours la démonstration de vitesse et de technique... Chapeau bas, il aurait pu se la péter grave, comme beaucoup de ses compères de la six-cordes, il n'en est rien et reste toujours au service de ses chansons... Il pousse même le vice jusqu'à nous faire un morceau sentant AC DC à plein nez, « Nothing touches », si bien qu'on se croirait revenu sur Let there be rock avec un titre bonus... La classe quoi...

Un très bon album de hard rock classique, à diffuser largement, très frais, très pur, et on garde rapidement certains refrains en tête, que nous pourrons fredonner tout au long de la journée, dans nos moments les plus gris et ennuyeux... Ça fait du bien par où ça passe... Stay rock, baby !!!