Jeune combo issu de la scène Anglaise (Swindon pour être exact), HARMONY DISORDER, formé en 2012 sort après une démo qui leur a ouvert les portes de la scène anglaise et une signature sur le label Français Konklav Records leur premier album intitulé "Timequake". Trêves de bavardages, écoutons plus attentivement.

Si l'on enlève l'intro qui dure un peu moins d'1 minute pour mettre les couverts, les 9 restants équivalent à 40 minutes, fait acceptable qui promet des compositions que j'estime travaillées. Travaillées tout autant que la production de "Timequake" qui se veut efficace et reflète, plutôt bien les chansons ainsi que d'un artwork sensiblement plus "death metal" que dans son contenu.
Contenu qui au premier abord rappelle un "Modern Power Metal" qui n'est pas sans rappeler Lamb of God, ne serait-ce par les vocalises de Cole, hargneuses et puissantes, desservies par un session rythmique "speed/thrash" et des riffs catchys qui doivent promettre en condition "live" ! (notamment "Time", mais pas que...)
"Earthquake", premier morceau de l'album étant dans l'efficacité et laissant percevoir quelques ... côtés plus modernes, "Faith, my curse" qui suit confirme mes peurs : des parties chants clair à la Trivium, qui cassent tout le côté "burné" des chansons. Donc certes, dans la veine de groupes très contemporains, et cela ne va pas sans dire, ces passages "chantés" sont bien organisés, ils ont tendance, tout du moins sur album à casser le rythme mis en place (je demande à voir en "live" pour mieux me faire une idée). Du coup, ces côtés rébarbatifs réapparaissent sur chacun des morceaux composant "Timequake" et sont plus ou moins bien placés comme sur "Nobody See Me" ou "Defiant"...
Mais au fur et à mesure, si l'on écoute l'album d'une traite, celui-ci peut traîner en longueur, car tournant toujours autour du pot et de la même construction typée "intro/couplet/pont/refrain/break/couplet/refrain,..." mais l'on se fait aux accents chantés et ceux-ci donnent une identité propre à HARMONY DISORDER qui sort un peu, en quelque sorte, des sentiers battus.
A relever des parties somme toutes punchy comme "The Red Line" et ses passages "Thrash" ou des breaks bien trouvés.

Du bon matériel somme toute, mais pour peu qu'on soit allergique aux interventions "chants clair" dans des morceaux burnés peut gâcher l'écoute de "Timequake". Ceci dit, morceaux pris à part, il est appréciable à petite dose. Des morceaux taillés pour du "live" qui doivent ici certainement prendre plus d'ampleur !