Dix ans d'existence, deux albums et des concerts aux cotés de groupes comme Gojira, Textures et Lofofora (entre autres). Malgré cela, Oestre reste un groupe peu connu du public français. Pour autant, cela n'a pas découragé les limougeauds, qui reviennent avec un troisième album intitulé "La Dernière Renaissance" et qui s'annonce d'ores et déjà pachydermique.


Principale nouveauté de cette album : le son. Certes pas révolutionnaire, mais le groupe jouit enfin d'un son de bonne facture, sublimant ses compositions. C'est massif, "rentre-dedans", précis, bref, tout ce qu'il faut pour un disque comme celui-ci.
Sur le plan musical, Oestre se présente comme un désordre maîtrisé à mi chemin entre Gojira et Meshuggah, ponctué de samples drum'n'bass. D'ailleurs, le groupe annonce la couleur dès le premier titre avec un sample mécanique faisant office d'intro pendant dix secondes, avant l'ouverture officielle des hostilités et son metal incisif alternant les riffs simples et d'autres plus élaborés. Et comme l'alternance riffs simples/riffs élaborés n'est pas suffisante pour le groupe, nous avons aussi droit à certaines surprises comme des passages en voix claires sur les titres "Patient Zero" et "Palbe", effectués respectivement par Matthieu Ricou de LizZard (un groupe de metal expérimental aux sonorités Tool) et Zélie du groupe de trip hop Hill Treason.


Énergique, massif, homogène, varié, les adjectifs ne manquent pas pour qualifier ce troisième album d'Oestre qui est, selon moi, le plus abouti. Une bonne découverte et un groupe talentueux à surveiller de près.