Suite aux retrouvailles de Gilles Chevalier, batteur, et de Judge Fredd, chanteur et guitariste, au salon de la musique de Paris en 2008 naquit une volonté de reformer un groupe rock aux sonorités seventies. Les deux amis se connaissent de longue date et ont joué ensemble près de 17 ans au sein des groupes Studs et Daran et les Chaises, ils sont bien loin d'être néophytes en la matière et pour compléter le trio ils ont fait appel à Jean-Marc Palma qui n'est pas en reste concernant l'expérience musicale et officiera à la basse ainsi qu'au chant.

En 2012 le trio enregistre et sort un mini album intitulé #1, celui-ci comporte essentiellement des reprises et deux compositions originales du groupe. Fin 2013 le groupe persiste et signe avec l'arrivée de #2, un album plus long et consistant que le premier et comportant uniquement des compositions. #2 est un album efficace et sans fioriture, la composition des morceaux est bien ficelée, et délivre un rock authentique qui n'a rien à voir avec la vague du renouveau du rock anglais que nous avons connu il y a quelques années, Cour Supreme a réussi le pari difficile de nous en mettre plein les oreilles avec un rock qui, bien que composé en 2013, sonne vraiment seventies, à l'ancienne et c'est diablement efficace pour se ressourcer. Des morceaux aux sonorités plutôt made in USA que rock anglais, à l'écoute on se voit facilement plus accoudé au bar après avoir sillonné la Road 66 qu'au pays de la Queen Elisabeth II ! Le travail apporté sur le son de l'album contribue grandement à lui donner son charme si spécifique, un son de guitare à rendre nostalgique d'une époque que je n'ai même pas connu !

Avec #2, Cour Supreme continue sa route et nous confirme en toute modestie que même si le groupe est encore jeune, ses musiciens eux ont déjà de la bouteille et, en bons assoiffés de concerts qu'ils sont, sont prêts à fouler les planches pour en découdre. Un album soigné, travaillé et qui met volontiers une dose de bonne humeur dans les oreilles !