Devant voir sur scène le groupe en juin, ma curiosité m'en vient à poser le nouvel album du trio belge dans un mange disque. La formation créée en 1998, est composée de Ruben Block (guitare, chant), Paul Van Bruystegem (basse) et Mario Goossens (batterie). Triggerfinger avec "By absence of the sun" vient nous présenter son quatrième album.

Bien que la pochette possède un coté glamour et décalé, inutile de vous dire que les douze titres sonnent de manière contemporaine. L'opus a été enregistré aux Sunset Sound Studios de Los Angeles sous le contrôle du producteur éclectique, Greg Gordon (Slayer, Public Enemy, System Of A Down, Oasis, Sum 41...).

L'ensemble est homogène mais il convient d'avouer que les compositions demandent un certain effort pour être digérées, plusieurs écoutes sont nécessaires pour appréhender convenablement cet ovni musical. "By absence of the sun" a mis chemin entre rock bluesy et stoner, est tout sauf sombre, il en ressort plein d'espoir.

Pas de compromis et d'esquives, les riffs de guitares sont tranchants, la rythmique sait se faire pesante. Le trio n'hésite pas à s'aventurer dans des ambiances délicates, complexes pour les bonheur des oreilles. Triggerfinger est en mesure de vous interpeller par des compositions mélodiques, imprévisibles et riches en contraste. Les musiciens touchent à toutes les tendances musicales en visitant des thèmes pop, hard, glam... Il y en a pour tous les goûts.

Quatre années se sont écoulées entre "All This Dancin' Around" et ce nouvel ouvrage pour un résultat qui en vaut la peine. Autant vous dire que le soleil est bien présent dans cette galette. Si toutefois un jour la nuit s'installe à tout jamais "By absence of the sun" saura vous remettre un brin de lumière dans le cœur.

Déroutant, surprenant, ambigu mais extrêmement bien réussi...