Avec Sepultura ou encore Sarcofago, le Brésil fait maintenant parti des pays géniteurs de musiciens extrêmes. Le black y est peut-être moins représenté que le death et le thrash, mais il existe bel et bien et développe son lot de groupes sombres et brutaux. Les blackeux de Patria en sont un des nombreux exemples.

Formé en 2008, le combo n’est en aucun cas un novice, puisqu’il vient de sortir son cinquième opus « Individualism » sous la houlette du label norvégien Indie Recordings, s’il vous plait !
Malheureusement tout cela ne suffit pas ! Car le problème des brésiliens réside dans le manque cruel de personnalité de leur musique. En effet, Patria fait face, comme ¾ des groupes, au défi périlleux de ne pas tomber dans la masse des productions actuelles. Non pas que les brésiliens soient mauvais, leur black/thrash véloce et catchy est plutôt agréable à l’écoute et l’amateur du style peut passer un très bon moment avec cette nouvelle offrande. Le duo a la volonté de bien faire, et s’en sort honorablement, mais avec cinq albums au compteur, l’auditeur plus ou moins exigeant en attend bien plus d’un groupe de ce niveau. Comme dit précédemment, Patria est loin d’être médiocre, mais les riffs black/thrash 80’s et le chant assez « basique » font partis des recettes mille fois entendues. Les morceaux sont globalement très accrocheurs (c’est bien un des seuls points qui sauve Patria), mais à la longue l’ensemble devient ultra répétitif et les titres peinent vraiment à décoller.

Le constat est sans appel : Patria s’est engouffré la tête la première au beau milieu du raz de marée des productions black metal qui nous submergent chaque jour. Malgré un feeling old-school, une production moderne et des riffs accrocheurs, les brésiliens font preuve d’un classicisme regrettable. Avec une discographie comme la leur, espérons que Patria saura faire peau neuve et ne pas tomber irrémédiablement dans l’oubli total !