Tesla sort son huitième album studio, intitulé « Simplicity », dont la pochette épurée s'installe en noir et blanc. La simplicité mène la barque apparemment et ce n'est hélas pas l'écoute des 14 morceaux présents qui dira le contraire...

Mais simplicité ne rime pas toujours avec qualité, la preuve en est, pour l'heure, Tesla porte mal son nom (rien de magnétique sur ce disque...) et au fil des chansons, mid-tempo pour la plupart pour ne pas dire lentes et traînantes (pourquoi tant de ballades, sans profondeur ni vrais refrains accrocheurs ???), une certaine lassitude se fait sentir ainsi qu'un parfum d'ennui... J'avoue, j'avais hâte de finir l'album, la voix si singulière de Jeff Keith arrachant mes ouïes avec cet éraillement de plus en plus marqué, dans les aigus comme dans les médiums...

Ah, il est loin le temps de la claque de 1986 avec leur Mechanical Resonance, premier album hard-glam des américains où le dantesque « Modern Day Cowboy » résonnait sur les ondes tardives du sieur Zégut avec RTL Wango Tango...

Tesla cru 2014 nous diffuse un hard-blues des plus basiques, sans éclat, sans prouesse aucune, semblant se reposer sur ses succès passés... Je ne dis pas que le groupe ne doit pas envoyer la sauce sur scène mais le studio n'est pas très reluisant pour leur musique. La production est minimaliste et la rudesse du chant ainsi que les aigus mal maîtrisés des soli de guitare agacent très vite les tympans... Ça ne pardonne pas !


Dommage car certains morceaux sont très honorables comme « Ricochet », « So Divine », « Burn out to Fade » et la belle ballade de clôture « 'til that day... J'espère au moins qu'ils se sont fait plaisir en composant ce disque car la joie et l'allégresse ne se dévoilent pas beaucoup dans leur musique, le noir et blanc affiché partout sur le visuel n'en devient que plus légitime... Bien déçu moi...