CHRONIQUES D'ALBUMS




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WILDPATH
Disclosure [ 2014 ]
Pavillon 666 - metal rock webzine CD Album - Durée : 54.29 - Style : Metal symphonique à tendance electro
Informations :
Interview :
Contact label : http://www.brennus-music.com
Contact groupe : http://www.wildpath-music.com
 


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ORIGINALITE
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TECHNIQUE
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PRODUCTION
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EMOTION
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Chronique : 19 décembre 2014 - Chroniqueur : Ivan.Jack
 

Je vais chroniquer cet album comme si je n'avais pas jeté un coup d’œil sur leur biographie et leur site internet, je remonte le temps et m'en réfère à mes simples écoutes innocentes de cette semaine d'un groupe pour moi tout nouveau.


On est d'entrée frappé par la qualité de l'artwork, qui nous présente des dessins imagés et modernes, qui nous plonge dans un univers onirique assez moderne et obscur, comme si on plongeait dans un monde inconnu peuplé de dimensions et d'espaces différents à ce que nous connaissons...

Le premier morceau force le respect par les sonorités electro et symphoniques mélangées, instrumental et très introspectif, il promet tout une suite de morceaux qui nous aideraient à découvrir l'univers particulier de Wildpath...

Mais le désenchantement ne tarde pas à arriver, non pas musical car les compositions sont vraiment bien ficelées, originales et assez complexes pour qu'on s'y attarde et le chant féminin de Marjolaine Bernard nous attire l'oreille, tant son timbre ne ressemble à aucun autre à l'heure actuelle et tant sa tessiture est large, mais pas au premier abord, la chanteuse n'utilisant les voix aiguës, tendant sur le lyrique, qu'avec parcimonie, ce qui donne encore plus l'effet de surprise...

Mais reste un gros problème sur cet album, et qui dessert complètement la musique, c'est la production. J'ai compris que les membres du groupe désiraient donner un aspect froid et synthétique à leur univers, mais de là à faire sonner tout un album comme une demo des années 90 enregistrée sur un 4 pistes dans leur local de répète ? Est-ce là leur premier enregistrement ? Ont-ils fait cela tout seul, sans oreille extérieure pour les guider ?

J'ai vu le nom d'un batteur sur la pochette mais il est à peine crédible d'entendre une vraie batterie sur les morceaux, ça sent la boîte à rythmes programmée consciencieusement et le home-studio doté de dizaines de plug-ins à plein nez... Alors les guitares et les basses, aussi terribles et entraînantes soient-elles, n'ont pas l'effet escompté à cause de ces rythmes ultra-synthétiques et dénués de toute dynamique. Les claviers et divers arrangements sont gonflés à blocs, les chœurs lyriques sont majestueux, même samplés et le chant survole tout cela avec aisance et simplicité...

Le tout est très froid, sans brillance, la voix est traitée sans aucun effet, ni aucune réverb, ce qui renforce le côté synthétique, elle traîne un peu parfois sur « Excinere » et est secondée de temps en temps par une voix metal masculine agressive du plus bel effet « Ignited », « Delusion » (on croirait presque entendre Marco de Nightwish !!).

Voilà donc ce qui me gênait sur le timbre de voix qui me semblait hors du commun, c'est qu'il est égal à tout point de vue tout le temps, sans relief, ni émotion, ni éclat... plutôt très introspectif et glacial.. Attention, cela n'enlève rien au chant en lui-même et ses capacités vocales qui sont vraiment appréciables mais ce sentiment de froideur ne nous quitte pas de tout l'album, du moins jusqu'à « Hollow », très belle ballade à peine médiévale et superbement interprétée par Marjolaine dans les aigus et le retour de la voix masculine, qui est le bassiste Nicola Lopes apparemment.. Morceau très réussi et qui nous fait enfin décoller de notre torpeur..

Un petit côté metal electro à la Amaranthe résonne parfois dans les riffs de guitare très bien sentis, « Absentia » jusqu'au final très prog de « Disclosure » et sa petite partie piano chant qui nous dévoile que ce ne sont effectivement pas des machines qui jouent mais bien des humains....

Après toutes ces émotions contradictoires, j'apprends qu'en fait ce ne sont pas des lycéens faisant joujou avec leur ordinateur dans leur chambre universitaire mais bien des musiciens confirmés qui sortent leur quatrième album, et qui sonnaient plutôt speed mélodique sur leurs précédentes productions... Je ne comprends pas comment ils peuvent sortir un album aussi pauvre en production avec tant d'expérience... C'est un mystère...

Alors je ne serai pas mauvais car la qualité de la musique de Wildpath est indéniable et certains morceaux sont des perles d'originalité et d'inspiration. Mais ils ne pourront certainement pas rivaliser avec toutes les productions actuelles, si underground soient-elles, et c'est bien dommage... J'aimerais les adorer, j'aimerais les encenser mais ce disque m'a trop perturbé... Souhaitons-leur tout de même de trouver leur public et la notoriété, car ils le méritent, reste juste à changer leur façon de mixer une musique d'une telle ampleur et d'une telle ambition.








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