Dernière exploration de la trilogie conceptuelle relative aux addictions de Renaud Hantson, "Sex Opera" comme son titre l'évoque, l'album va approcher le thème du sexe et se présenter comme une pièce théâtrale comportant des périodes chantées et parlées, ces dernières permettant d'accentuer l'intérêt, l'attention de l'auditeur.

Musicalement, "Sex Opera" varie les plaisirs selon la teneur des compositions visitant un large panel de la discographie du groupe. Entrant par un metal tendance 80's, le ton se durcit avec le rentre dedans, prêt à botter le train "King Sodom". Devenant entêtant avec "Club 6 Sex 6" et sa dynamique insistante, usant de quelques transitions typées comédie musicale par "Asphyxie Erotique" et "Professionnelle".
Satan Jokers s'est organisé pour pouvoir isoler ses titres afin de les associer à sa setlist, comme le confirme les accrocheurs et communicatifs "Exhibition" et "TranseX", ou le percutant et hymnique, taillé pour le live, au titre évocateur "Milfs".
Le final sait aussi nous émouvoir avec ce rythme bluesy, "Vip Hiv" est autant captivant par son propos que par sa musique.

Construit comme une comédie musicale, "Sex Opera" est un album attachant musicalement et intéressant par le contenu de ses textes. Renaud Hantson se mettant à nu, fait de l'auditeur par instant un voyeur visitant les tranches de vie du frontman.

Il se peut que l'addiction auditive vous gagne...