CHRONIQUES D'ALBUMS




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SOLEFALD
World metal : kosmopolis sud [ 2015 ]
Pavillon 666 - metal rock webzine CD Album - Durée : 51.00 - Style : Metal avant gardiste
Informations :
Interview :
Contact label : http://www.indierecordings.no/
Contact groupe : https://www.facebook.com/solefald
 


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ORIGINALITE
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TECHNIQUE
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PRODUCTION
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EMOTION
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Chronique : 26 mars 2015 - Chroniqueur : sarvgot
 

Qu’il est bon de commencer l’année avec un album de SOLEFALD. Terriblement plaisant même. Peut-être que ce nom ne vous dira pas grand-chose : SOLEFALD … Mais dans le milieu du metal, et du metal extrême surtout, le groupe a une place à part. Le duo norvégien ne s’est jamais mis de barrières. Il a toujours cherché des sonorités, innové, expérimenté, repoussé les limites d’un genre pourtant très traditionaliste (le black-metal). Il est, définitivement, de ces groupes que l’on dit d’avant-garde. Au travers de ses albums black-symphoniques ultra-chiadés (THE LINEAR SCAFFOLD, 1997), en passant par des expérimentations poussées (PILLS AGAINST THE AGELESS ILLS, 2001) et des albums toujours aussi léchés, dont le dernier NORRON LIVSKUNST (2010), SOLEFALD a su trouver sa voie et son public. WORLD METAL – KOSMOPOLIS SUD (abrégé WMKS) ne déroge pas à la règle et place à nouveau la barre tellement haut qu’un Lavillénie ne pourrait l’atteindre. Un album qu’on penserait très dense et trop fouillis mais qui, finalement, délivre rapidement son potentiel.

Pas réellement un concept album mais plutôt un album thématique que le nom qualifie très bien, WORLD METAL, une référence à la world-music, il possède des sonorités tribales et expose un spectre sonore très large, toujours dans une veine d’avant-gardisme et d’expérimentations. Le groupe nous plonge dans son univers dès l’ouverture : WOLRD MUSIC WITH BLACK EDGES. Cette entame résume bien la musique de WMKS : mélange de batterie aux relents tribaux et d’éléments électro hard techno que le groupe prend en général plaisir à distiller sur ses albums. Restent toujours les grosses guitares, des éléments plus folkloriques (cordes, xylophone), et des claviers (piano, synthés). On retrouve les éléments principaux de la musique de SOLEFALD, les connaisseurs ne seront donc pas dépaysés.

THE GERMANIC ENTITY débute sur des notes boisées … qui confirment la tournure tribale et tropicale de l’album, avant l’ovni BUBUBU BAD BEUYS. Le morceau confirme surtout le goût de Cornelius, l’un des deux membres, pour la littérature. Les paroles utilisent l’allitération de belle manière appuyant le côté loufoque de ce titre très réussi malgré une musicalité d’apparence très simpliste, au regard du reste de l’album. C’est aussi çà, SOLEFALD : les textes de Cornelius, écrits en plusieurs langues qui ajoutent un lyrisme formidable à la musique du duo. Entre mysticisme, symbolisme et poésie (LE SOLEIL), cet accouplement textes / musique se retrouve plusieurs fois sur l’album (FUTUR UNIVERSAL STORIES – 2011 OR A KNIGHT OF THE FAIL).

En plus de çà, on sait que SOLEFALD est très doué pour les mélodies, ce qui se confirme sur plusieurs titres. LE SOLEIL, avec une intro exotique, possède des lignes vocales de hautes volées, couplées d’un riff de guitare aussi simple qu’efficace. Et c’est probablement ce point qui rend l’album assez facilement domptable. Nous sommes loin d’être face à un bordel sonore indescriptible, WMKS est même ce qu’on pourrait qualifier de metal mélodique. Entre claviers, harmonies en voix claires, beats techno, la diversité est plaisante.

La deuxième partie de l’album, après LE SOLEIL en fait, sera plus traditionnelle. On retrouve les instruments traditionnels et les claviers sont plus discrets. Ils sont ici davantage utilisés comme des nappes et instaurent leur ambiance. Ils n’ont plus le rôle mélodique, avec leurs touches exotiques, de la première partie. 2011 OR A KNIGHT OF THE FAIL ainsi que STRING THE BOW OF SORROW sont par conséquence les titres les plus sombres de l’album, plus bruts et moins consensuels, aussi grâce à ces guitares qui reprennent leur rôle et rendent la musique plus agressive. L’aspect mélodique est plus discret et l’on retrouve davantage le son d’un PILLS AGAINST THE AGELESS ILLS alors que la première partie est plus proche de THE LINEAR SCAFFOLD.

Mais loin d’être un best of, pas aussi fermé qu’on le penserait, WORLD METAL – KOSMOPOLIS SUD est relativement facile d’accès. Parfois loufoque (BUBUBU BAD BEUYS), parfois déstabilisant (WORLD MUSIC WITH BLACK EDGES), WMKS sait aussi se faire lyrique (LE SOLEIL) et rend hommage à la musique en général : musique africaine par ses rythmes, socle de la musique rock actuelle, ou musique indienne grâce aux incursions éléctro. Pas de baisse de régime au sein d’un album que l’on adore, même si, forcément, l’audace ne saura plaire à tout le monde. Une belle manière de fêter ses 20 ans. Indispensable.








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